Mardi 14 mai 2024, David a été éliminé de Koh-Lanta, Les Chasseurs d'immunité. Le boucher-charcutier venu d'Alsace a quitté le célèbre jeu de survie de TF1 après une altercation avec Amri au conseil. Mais son aventure ne se résume pas qu'à ces tensions de fin. Les raisons de son élimination, la trahison de Meïssa, les critiques, l'identité du vainqueur selon lui... David se livre sans filtre auprès de Purepeople.com.
D'après vous, pourquoi vos camarades ont voté contre vous au conseil ?
C'est une évidence : ils ont voté contre moi parce que j'ai choisi Sébastien dans mon équipe au jeu de confort. Ça a déplu à tout le monde. Je le savais, ce n'était pas une grosse surprise pour moi. En discussion sur le camp, on était tous d'accord pour dire qu'on ferait tout pour que le candidat qui revenait ne gagne aucun jeu. Le but était de rester entre nous. J'ai validé l'idée, je l'ai même émise, il n'y a aucun souci. Sauf qu'à un moment je me suis ravisé parce que je voulais gagner le confort avec des gens que j'apprécie. Sébastien en faisait partie. Je n'avais pas envie d'être avec Meïssa qui nous avait trahi, il ne le méritait en rien. Julie était avec moi depuis le début et le reste, ce n'était que des jaunes. Donc j'ai choisi Sébastien avec ses belles valeurs, peu importent les conséquences.
Comprenez-vous leur point de vue ?
Je comprends, oui et non. Ils voulaient à tout prix que Sébastien ou Aurélien ne reviennent pas pour la simple et bonne raison qu'ils étaient plus forts que les autres. Leur donner un avantage, ce n'était pas correct. Et moi j'ai toujours dit : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Je voulais garder à mes côtés les meilleurs. Pour moi, Sébastien était le meilleur, pas de discussion possible.
Pourquoi avez-vous voté contre Amri ?
Parce que Meïssa avait le totem d'immunité. J'appréciais les filles, Amri pas plus que ça. C'était lui ou moi. Et puis il avait trahi Sébastien, qui était remonté contre lui.
Face caméra, vous le qualifiez de "menteur", "manipulateur" qui "n'assume pas ses actes". Qu'est-ce qui vous a poussé à une telle réflexion ?
Pendant le conseil, ils ont évoqué la stratégie de voter tout de suite contre le candidat qui faisait son retour sans rien assumer. Pour moi, Amri et Meïssa ont toujours menti. Lors de l'élimination de Sébastien et Aurélien, quand leur alliance est percée à jour, ils ont nié en bloc, essayant de faire passer les autres pour des menteurs. Amri n'est pas juste. Même dans son comportement avec Léa. Il ne l'a jamais mise en avant et quand elle commence à gagner elle l'intéresse. Je n'ai pas trouvé ça beau, je n'ai pas cautionné.
Après la première égalité, quelle issue attendez-vous ?
C'était un peu too much parce qu'on savait très bien comment ça allait se finir. On savait qu'il y aurait une égalité et qu'au deuxième tour on perdrait le vote noir et que je sortirai. Mais ça m'a fait du bien, je me suis senti soulagé de partir. J'en avais marre de cette pression permanente, de vivre qu'avec des gens qui mentent autour de moi, je ne savais plus à qui parler parce que j'avais perdu tous mes alliés. Ce n'était pas évident de continuer dans ces conditions.
Lorsque Sébastien sort son collier, que se passe-t-il dans votre tête ?
On en avait discuté, je lui avais dit que j'étais sûr qu'ils voteraient contre moi. Je lui ai proposé de faire un coup de poker en me cédant son collier. Ça aurait changé tout le jeu. A ce moment, il ne l'avait pas encore en main, il était hyper stressé, il ne savait pas s'il allait le trouver... Nous on ne comprenait pas, on pensait qu'il l'avait déjà. Et finalement il n'a pas osé. On n'est pas tous bons joueurs de poker. Je ne peux pas lui en vouloir. Est-ce que je l'aurais fait moi à ce moment-là ? Je ne sais pas. Mais je ne lui en veux pas, je lui donne même mon vote noir.
Au conseil, Amri assure que l'idée d'éliminer Sébastien vient de vous, ce que vous niez. Qu'en est-il ?
La vérité c'est qu'il y a eu une discussion de groupe et tout le monde était d'accord. On me voit le dire donc je l'assume, je n'ai aucun problème avec ça. Sauf qu'à un moment on se remet en question. C'est aussi ça l'intelligence, de se demander si j'ai vraiment envie de continuer avec Meïssa ou Amri. La réponse était non : je voulais plutôt avancer avec Sébastien qui a des valeurs et qui est méritant. On a été unanimes, on voulait tous éliminer le candidat de retour. Mais il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis.
En votant contre vous, Amri dit que vous êtes "le champion de l'hypocrisie". Qu'avez-vous à répondre ?
Ça me fait sourire. Parce que si on réfléchit à tout, est-ce qu'une seule fois dans le jeu j'ai mis une stratégie en avant ? De se demander ce qui s'est dit hors caméras ou non... Je n'ai jamais fait de stratégie, je n'ai jamais fait l'hypocrite. Les gens croient ce qu'ils veulent. Je ne vais pas me battre pour prouver ce qu'il s'est passé réellement.
Meïssa s'est détaché des ex-rouges après s'être senti peu écouté. Que pensez-vous de cela ?
J'ai trouvé ça pitoyable. Il avait toujours de belles paroles, on l'a toujours écouté. Sauf qu'on prenait des décisions en groupe, on vote et la majorité l'emporte. C'est la force d'une équipe : on perd ensemble, on gagne ensemble. Et je tiens à dire qu'on ne s'est pas trompé, on s'est juste fait avoir par Meïssa qui a donné nos intentions de votes à Amri. Pour moi, Meïssa a juste donné une fausse excuse. Il a juste voulu faire la victime alors que c'était loin d'en être une.
Sur les réseaux sociaux, certains se demandent comment avez-vous fait pour vous hisser jusqu'à ce stade du jeu "sans avoir gagné une seule épreuve". Qu'avez-vous à répondre ?
Ce qui est drôle c'est que si on y réfléchit, depuis la réunification il n'y a pas beaucoup de candidats qui ont gagné une épreuve. Meïssa par exemple était souvent derrière moi. Je suis toujours un peu mieux placé que lui. Mais les gens en ont peut-être après moi. Pauline n'a rien gagné non plus, Julie pareil. Il y en a plein qui n'ont rien gagné et n'ont pas non plus brillé. J'ai envie de dire que c'est souvent les moins bons qui restent à la fin parce qu'il est plus facile de gagner face à eux que face aux plus forts. Et puis, si je suis resté jusqu'ici c'est aussi pour ma sympathie, ça les gens ne le voient pas.
D'autres trouvent que vous avez la critique trop facile, que vous êtes "trop grande gueule". Qu'en pensez-vous ?
Je suis chef d'entreprise, je gère 90 bonhommes, je suis leader dans mes équipes de foot et de rugby alors c'est mon quotidien. Ils n'ont pas tort. Je suis grande gueule et je l'assume. Moi au moins je dis les choses. Mais ce que je trouve dommage c'est que les gens ne pointent que le négatif. Il faut aussi regarder les bonnes choses qui se disent.
Avez-vous ressenti un effet Koh-Lanta dans vos boucheries ?
Secrètement, on en a parlé sur le camp avec Pauline (qui est fromagère, ndlr). On se disait que ça allait rapporter du monde. Et en fin de compte, rien du tout (rires). Les clients sont fiers, ils disent : "C'est mon boucher à la télé !" Mais c'est tout. Ah si, une fois des touristes étaient de passage en Alsace et voulaient passer me voir. Mais ils n'ont rien acheté, ils ont juste pris une photo. Par contre dans la rue les gens me reconnaissent, prennent des photos. C'est des moments vraiment agréables.
D'après vous, qui devrait gagner Koh-Lanta ?
Pour moi, c'est Sébastien qui doit gagner. Après Jean, c'est le plus méritant. Il est franc, bon sur les épreuves. Sur le camp, il se dépense. J'aimerais que ce soit lui le vainqueur. Ou Julie, parce que c'est une rouge (rires).
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