Sa tête était mise à prix par certains aventuriers : Alix a été éliminée de Koh-Lanta, Les 4 Terres (TF1 ) vendredi 6 novembre 2020. En réalité, c'est contre Laurent que les apprentis Robinson ont voté. Mais le professeur d'histoire-géographie étant lié à Alix du fait de leur binôme formé le temps d'un épisode, il a entraîné la camarade dans son élimination. Pour Purepeople.com, la jeune femme de 28 ans, sapeur-pompier volontaire, revient sur son départ du jeu d'aventure et en profite pour évoquer les critiques sur son physique ainsi que le suicide de sa soeur et la mort de Bertrand-Kamal.
Comment avez-vous vécu votre élimination ?
Je l'ai vécue très sereinement. J'avais quand même un petit doute sur d'éventuels votes contre moi puisqu'au précédent conseil il y en avait eus. J'avais aussi entendu qu'on voterait un peu contre Laurent. Donc je l'avais vu venir gros comme une patate ! Mais je pars fière de moi, droite dans mes bottes. Et puis je me dis que j'ai vécu quand même l'aventure que je voulais vivre, en étant pleinement moi, en allant vraiment au bout des choses. Evidemment j'aurais voulu atteindre les poteaux mais c'est le destin. Si j'ai l'occasion de refaire une aventure, je ferais peut-être différemment. Mais quand Denis Brogniart éteint mon flambeau, je suis très très fière de moi.
D'après vous, pourquoi ont-ils voté contre Laurent ?
Je pense que les gens se sont plus facilement mis d'accord pour voter contre Laurent, et ainsi m'évincer aussi. Je suis quelqu'un avec un fort caractère, forte tête. On veut m'éliminer. Mais c'est que s'ils avaient pu se mettre d'accord au conseil précédent, ils l'auraient fait. Je pense que là, se mettre sur Laurent, c'est une question de stratégie.
Vos camarades sont parfois agacé par votre caractère parfois un peu brut, les comprenez-vous ?
Je pense que ça a pu les agacer, bien sûr. Mais en attendant, ce qui a été dit dans mon dos, je ne le prends pas en compte. S'ils avaient quelque chose à dire, il fallait le faire en face. S'ils voulaient faire la bouffe ou autre chose sur le camp, il fallait le dire aussi. Je pense que jusqu'à maintenant, on n'a pas vu des foudres de la survie dans cette saison... Moi je le faisais naturellement mais je ne l'ai jamais imposé aux autres. S'ils l'ont senti de cette manière, c'est leur point de vue, pas le mien. Et s'ils avaient envie de débattre à ce sujet il aurait fallu venir me voir et en parler.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous sur le camp ?
Le plus dur ça a été le mélange entre le manque de nourriture et le sommeil. Ça m'a complètement épuisée, vu que je me donnais à fond sur le camp j'étais au bout du rouleau. Je n'avais aucun nutriment, c'était la merde au niveau de la nutrition. Et le sommeil, j'étais explosée. D'ailleurs on le voit dans l'épisode, je suis à bout.
Quel a été votre premier geste après l'aventure ?
Je me suis regardée dans le miroir et ça m'a fait vraiment un choc de voir que j'avais vraiment perdu toute cette masse musculaire. Je me suis dit : 'Wow, cinq ans de boulot qui partent en fumée en 32 jours !' Et je me suis regardée, j'ai pleuré un bon coup. Puis je me suis dit que j'avais vécu une aventure incroyable. Ensuite je me suis fixée de nouveaux objectifs, j'ai entamé une ré athlétisation. Pour mes proches il n'y a pas eu de gros choc, ils étaient juste très fiers de mon parcours.
Vous aviez répondu à la communauté LGBT que vous étiez hétéro, mais on n'en sait pas plus sur votre situation amoureuse...
Je ne m'étale vraiment pas sur ce sujet. Je garde ma vie private private, bien private (rires). Je n'aime pas trop m'exprimer sur le sujet parce que c'est personnel. Et puis on le voit aujourd'hui, les gens sur les réseaux sociaux peuvent avoir une force insoupçonnée. Je n'ai pas forcément envie de m'étaler dessus.
On a appris que Laurent a reçu de graves menaces de décapitation, d'autres ont également été menacés. Comment le vivez-vous ?
Les gens se trouvent une force en critiquant sur les réseaux, mais il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui on peut faire en sorte de porter plainte, de réagir. Il y a des gens qui sont forts mentalement. Moi je sais que ça ne me fait rien mais on ne sait pas qui est derrière l'écran. Il y a peut-être écrit que tu parles à Roger, 43 ans, chef d'entreprise alors qu'en réalité c'est un gamin de 12 ans qui n'a rien d'autre à faire qu'insulter. Le problème du harcèlement sur internet, c'est que ça peut aller très très loin. Il ne faut pas oublier que Koh-Lanta est un jeu. Il n'y a pas de mise en scène, c'est juste nous et on joue le jeu pleinement. Je ne pense pas qu'harceler les gens, les insulter, les menacer ou encore surfer sur des faits comme là pour Laurent est dommage. C'est même tragique car du coup on met plus l'accent là-dessus que sur la belle aventure qu'on a vécu. C'est une chance incroyable de participer à Koh-Lanta et c'est dommage que le web s'enflamme à ce point.
Aussi, comme Alexandra, vous êtes la cible de critiques sur votre physique. Qu'avez-vous à répondre à ces attaques ?
Moi je ne suis pas un petit morceau, on me qualifie de bonhomme. Je mesure 1m74 et puis je me tiens bien droite pour être encore plus grande, s'il faut mettre des talons j'en mets. Je m'assume pleinement. Après si mon physique fait peur aux gens, il faut qu'ils aient de plus larges épaules pour assumer une femme comme moi. Ça leur fait peut-être mal à leur égo, ce n'est pas mon problème. Pour Movember, je me suis collé des moustaches sous les bras. Là il y a eu des critiques incroyables d'hommes comme de femmes. Aujourd'hui qui dicte les codes ? Si j'ai envie de me laisser pousser une vraie moustache sous les bras je le fais et je suis sûre que ça pourra plaire à quelqu'un. Insulter les gens ou les montrer du doigt sous prétexte que le physique ne te plait pas... Je ne comprends pas. Les physiques de certaines personnes ne sont pas à mon goût, ce n'est pas pour autant que je vais aller dire que ça me débecte. Il faut de tout pour faire un monde ! Les gens ont des oeillères, il faut rentrer dans un code sinon tu es un détritus de la société.
Vous aviez évoqué le décès de votre soeur...
Il n'y a pas un jour qui passe sans que j'y pense. Le deuil c'est le travail d'une vie. Il ne faut pas que ce soit quelque chose de tabou de perdre quelqu'un qui a décidé de mettre fin à ses jours. Les familles ont plus de mal à faire leur deuil dans cette situation. Il y a des gens qui me contactent depuis ma prise de parole et qui trouvent du soutien, du réconfort. On ne peut pas vivre dans la souffrance, on doit parler. Les familles ont du mal à communiquer avec les psychologues parce qu'ils n'ont pas vécu leur douleur. Echanger en connaissance de cause c'est très important pour faire son deuil. Avec mes parents on va essayer soit de se joindre à une association soit en créer une pour pouvoir faciliter la communication, que les proches puissent s'exprimer.
Vous aviez rendu hommage à votre soeur, mais aussi à Bertrand-Kamal... Quelle relation entreteniez vous avec l'aventurier ?
On était proches, c'était vraiment un pote de super bon délire. Il était incroyable. Et puis il vivait chaque jour comme si c'était le dernier. J'essaye vraiment de m'inspirer de ça. Quand j'ai des petites baisses de moral, des coups de mou, je repense à ça. Il faut penser aux vivants, vivre pleinement, sourire et advienne que pourra.
Quels sont vos pronostics sur le gagnant de Koh-Lanta ?
En homme j'aimerais que Dorian aille loin, chez les filles j'aimerais voir Alexandra ou Lola aller loin aussi. Ce sont mes trois chouchous.
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