C'est dans sa maison dans la Creuse qu'Anny Duperey coule des jours heureux. À 67 ans, la comédienne a acquis une certaine sérénité. Elle se souvient avoir beaucoup souffert d'être seule, jusqu'à il y a quelques années. Mais aujourd'hui, elle se dit elle-même "réconciliée avec la vie" grâce à ses enfants, Gaël (32 ans) et Sara (29 ans), fruits de ses quinze années d'amour avec le regretté Bernard Giraudeau. Elle revient dans les colonnes de Gala sur cette histoire, loin d'être passionnelle, avec le grand acteur, les infidélités qu'elle n'a pas voulu voir ou encore son autre histoire d'amour avec Cris Campion, de vingt ans son cadet. Une interview confessions belle et honnête.
"Ce qu'il faisait avec une autre ne me regardait pas"
La star de la série Une famille formidable (TF1) se dit "imperméable à la passion". Passionnelle, sa relation avec Bernard Giraudeau ne l'a d'ailleurs jamais été. Elle revient sur leur rencontre à New York, leur premier baiser sur la terrasse d'un hôtel surplombant Central Park. "C'était à mi-chemin entre une rencontre amoureuse et une complicité de comédiens", déclare l'actrice. Elle ignore aussi ce qu'est la jalousie ou l'amour enflammé. À tel point qu'elle a plus d'une fois fermé les yeux sur les infidélités de son compagnon : "Je ne voulais pas voir, et si je savais, je m'en détournais, me disant que ce qu'il faisait avec une autre ne me regardait pas."
"L'un a été l'homme de ma vie. Et l'autre l'amour de ma vie"
Elle a néanmoins vécu sa rupture avec le père de ses enfants comme un véritable deuil. Elle rêvait d'un couple dans la durée et a eu du mal à accepter.
Puis, elle a aimé pendant près de dix ans Cris Campion. Si elle dit que Bernard restera l'homme de sa vie, elle assure que Cris sera à jamais l'amour de sa vie. "Il fallait qu'il s'en aille. C'était mieux ainsi. Et de toute manière, on a vécu un amour extraordinaire", lâche-t-elle à propos de leur séparation.
"J'ai déclenché quelques paniques chez certains hommes"
Anny Duperey, qui confiait récemment adorer les scènes au lit avec son fidèle camarade Bernard Le Coq, se souvient d'avoir été une femme légère dans les années 1970. "J'ai même déclenché quelques paniques chez certains hommes car je n'ai jamais compris ce qu'était la coquetterie féminine, explique-t-elle. Quand l'un d'eux me plaisait et que je le voyais tourner autour du pot, j'avais tendance à prendre les choses en main du genre : 'On y va !'"
Aujourd'hui, à 67 ans, est-elle prête à aimer à nouveau ? Elle l'ignore. Mais celle qui dit avoir beaucoup souffert de la solitude avoue avoir trouvé une certaine sérénité depuis quatre ans. Elle s'est finalement faite à cette vie sans homme. "J'ai des enfants magnifiques, je commence à avoir des petits-enfants – je suis deux fois grand-mère car mon fils Gaël vient d'avoir une fille –, je me suis laissé le temps de prendre mes marques dans cette vie sans homme", conclut-elle.
Un entretien à retrouver dans son intégralité dans le magazine Gala, en kiosques le mercredi 27 mai 2015.