Depuis les révélations du magazine Closer, sur François Hollande et l'actrice Julie Gayet, mettre la main sur une ex-première dame, c'est s'assurer d'alimenter le débat sur le statut de première dame. Cécilia Attias est farouchement pour, ce qui n'est pas forcément le cas de celle qui lui a précédé.
Ces jours-ci, Bernadette Chirac est partout. En pleine compagne pour l'opération Pièces jaunes, l'épouse de Jacques Chirac ne rechigne jamais à évoquer ses bons souvenirs au palais de l'Élysée et plus encore. Sur Europe 1, elle révélait notamment avoir envoyé un petit mot à Valérie Trierweiler, qui venait tout juste de sortir de l'hôpital. Un soutien bienveillant qu'elle renouvelle dans Paris Match.
Une grande épreuve
Le 8 janvier, Bernadette Chirac lançait la 25e opération Pièces jaunes, depuis, elle n'arrête pas. À 81 ans, l'énergie de l'ex-première dame et son caractère forcent le respect. Cette semaine encore, elle assistait au gala de la Fondation AVEC (Association pour la vie Espoir contre le cancer) à Versailles et se rendait hier à Bordeaux pour récolter de précieuses pièces jaunes à Bordeaux et visiter, en compagnie du chanteur Grégoire et de l'acteur Gil Alma (Nos chers voisins), les enfants malades de l'hôpital Pellegrin. Interpellée par cet improbable vaudeville qui s'est soldé par le départ sans ménagement de Valérie Trierweiler, Bernadette Chirac lui renouvelle son soutien : "Elle vient de traverser une grande épreuve. Bien sûr, en tant que femme, j'ai une pensée amicale pour elle. Mais je n'ai pas à porter un jugement sur cette situation. C'est une question qui la regarde, et elle seulement." Elle remarque cependant qu'être "un président de la République célibataire, cela doit être difficile"... Mais si, officiellement, François Hollande est célibataire, l'est-il pour autant réellement ?
Dans cette interview de notre consoeur Caroline Pigozzi, Bernadette Chirac raconte longuement se qu'elle faisait lorsqu'elle était première dame. Si elle estime l'expression "exaspérant[e]" et "ridicule", elle a "adoré" vivre à l'Élysée au côté du président Chirac. Bernadette Chirac décrit ce qu'était son rôle, celui d'une super maîtresse de maison, qui choisit les cadeaux de ses hôtes, s'assure de l'entretien du palais, ce genre de choses. Un rôle qu'elle résume à "servir avec dignité". Bien sûr, les oeuvres humanitaires occupaient une grande partie de son temps à l'Élysée : en tant que première dame, "on rencontre toujours plus de gens du milieu hospitalier qui vous alertent". Répondre aux sollicitations devient naturel, un "engrenage" qui "vous donne envie de vous consacrer encore davantage à ceux qui souffrent", résume Bernadette Chirac.
Être première dame selon elle, c'est un vrai travail donc, qui ne nécessiterait pas de statut officiel, dans lequel on se glisse avec discrétion, implication et, dans le cas de l'épouse de Jacques Chirac, naturel. Et ce dernier, qu'en pensait-il lorsqu'il était encore en fonction ? "Pour me faire enrager, lorsque je déjeunais avec lui, raconte Bernadette, Jacques me disait, généralement sur un ton agacé : 'Qu'avez-vous fait ce matin ? Rien naturellement !' Je préférais ne pas répondre."