Connu pour ses frasques et son humour, Cauet renferme depuis de nombreuses années des blessures secrètes. L'animateur, que l'on retrouvera sur NRJ 12 à la rentrée avec un nouveau jeu intitulé Chéri t'es le meilleur, s'est confié à Sophie Davant dans Toute une histoire sur les deux drames de sa vie : la mort de sa mère, alors qu'il n'avait que 10 ans et celle de son père quelques années plus tard.
Avant de faire rire la France entière, Cauet était un petit garçon des plus modèles et pour cause, ses parents étaient stricts et sa mère ne rêvait que d'une chose, qu'il devienne militaire de carrière ou ingénieur dans les eaux et forêts. Le destin en a finalement décidé autrement puisque sa mère est décédée lorsqu'il avait 10 ans. "Le décès de ma mère, c'est le cancer et elle est partie assez rapidement. Je me souviens de tout concernant cette période, presque minute par minute. L'annonce, les conséquences de ce qui allait se passer après, l'enterrement...", confie l'animateur avant de revenir sur les détails de cette terrible perte : "Dans les années 1980 les cancers ne se diagnostiquaient pas très bien. La mammographie n'était pas vraiment répandue et souvent il était déjà trop tard quand les interventions se faisaient. En plus j'étais gamin, on me protégeait, on ne me disait pas tout. On me disait ça va aller mieux..."
Cette perte tragique, Cauet a pu la surmonter grâce à son jeune âge et l'insouciance de la vie qui va avec. "À 10 ans vous êtes dans l'enfance, votre cerveau vous remet sur les jouets, les copains", se rappelle-t-il. Il a surtout pu compter sur son père avec qui il s'est retrouvé seul du jour au lendemain : "Mon père a été génial. [...] Il a appris du jour au lendemain à faire à manger, le repassage, le ménage et il a toujours essayé pour me faire plaisir. Moi, en contrepartie, je faisais tout pour lui foutre la paix."
À 20 ans, Cauet connaît ensuite le deuxième drame de sa vie, la mort de son père qui décède d'une crise cardiaque. "Au-delà de la tristesse, on se dit que ce n'est pas normal, que ce n'est pas possible. C'est violent car vous vous retrouvez à 20 ans à devoir gérer des problèmes d'adulte." Et ils sont nombreux comme il l'explique : "Il a fallu que j'arrête mon école de commerce car je n'avais plus d'argent et je vous passe les détails d'un enterrement à gérer quand on a 20 ans. Mais vous n'avez pas le temps de pleurer car il faut que le lendemain vous fassiez les papiers pour le rapatriement du corps, faire paraître une annonce dans le journal pour l'enterrement... Tout ce qu'en théorie vous ne devriez pas faire à 20 ans."
S'il espère que ses parents auraient été fiers de lui, Cauet continue de penser à eux au quotidien et confie même rêver une fois par semaine de son père. Une cicatrice qui n'est certainement pas près de se refermer.
Sarah Rahimipour