Novak Djokovic a encore eu droit dimanche 21 avril 2013 à son câlin de la part de la princesse Charlene de Monaco, superbe en bleu marine et étonnante en jupe longue, mais cette fois-ci, ce n'était pas un lot de consolation : c'était la cerise sur le trophée ! Le Serbe le méritait largement, après avoir fait tomber sous les yeux du prince Albert et de sa cousine Elisabeth-Anne de Massy le roi Rafael Nadal du trône qu'il occupait depuis huit ans et 46 matchs sans défaite...
De 2005 à 2012, les adversaires de l'Espagnol se sont succédé en finale du Rolex Masters de Monte-Carlo, mais la fin était toujours la même, avec le triomphe du Majorquin, recordman du nombre de titres en terres monégasques. Novak Djokovic lui-même s'y était cassé les dents à deux reprises, en 2009 et 2012. L'an dernier, justement, le Djoker était arrivé diminué mentalement pour son duel avec Rafa : dramatiquement miné par le décès de son grand-père, enterré juste avant la finale 2012, Djoko n'avait été que l'ombre de lui-même sur le court, se faisant étriller par Nadal en 78 minutes (6-3, 6-1) et acceptant le plateau d'argent du vaincu la mort dans l'âme, réconforté de manière touchante par Charlene.
Dimanche 21 avril 2013, le tableau était tout autre. Sous les yeux de sa compagne Jelena Ristic, fidèle avec son clan en tribunes, de celle de son rival, Xisca Perello, dépitée, et des people nombreux, parmi lesquels Adriana Karembeu et son amoureux André Ohanian, Novak Djokovic a changé la fin de l'histoire, implacablement. Même la pluie qui a retardé le début de la rencontre n'aura pas contrarié le dénouement ensoleillé promis au numéro un mondial. Arrivé sur sa lancée de 46 matchs sans défaite sur l'ocre de Roquebrune-Cap-Martin, Rafael Nadal prenait une terrible bourrasque dans le premier set, balayé 6-2. Réaction d'orgueil attendue, on a pu croire qu'il avait fait basculer le match en prenant dans la seconde manche le service de son adversaire pour mener 6-5, service à suivre... Hélas pour lui, le Nole de cette année, batailleur, n'avait rien de comparable avec celui de l'an dernier et défaisait le break pour s'offrir un mano à mano sans suspense : un tie-break remporté 7-1.
Nadal, chouchou du prince Albert, a rendu les armes. Djokovic, chouchou de la princesse Charlene, s'impose enfin à Monaco, où il réside. A l'heure de la cérémonie de remise des prix, l'atmosphère est magique. L'Espagnol est déçu, certes, mais fair play comme à son habitude. Le Serbe est aux anges, comme il le confirmera délicieusement en conférence de presse d'après-match : "Ecoutez, il m'en a laissé gagné au moins un et j'en suis extrêmement ravi (sourire). Il a gagné huit fois ici et n'a cessé de dire combien il aimait ce tournoi. Moi j'avais déjà perdu deux finales et j'ai enfin eu la chance de gagner alors oui ça veut dire beaucoup. On s'est affrontés tellement de fois (...) C'était une grosse montagne à gravir, le plus grand défi sur terre battue : et j'ai réussi. C'était donc un grand moment de joie pour moi à ce moment-là, parce que je le voulais tellement ce trophée ! Je l'ai voulu depuis que je vis ici."
Alors l'étreinte chaleureuse de la princesse Charlene, toujours très chic dans son blazer du country club et avec sa coupe garçonne étrennée un an plus tôt exactement, n'en avait que plus de saveur, tandis que le prince Albert, vu plus tôt en match exhibition avec PPDA, Guy FOrget et Ilie Nastase, donnait une accolade amicale à Nadal, qu'il avait eu beaucoup de plaisir à retrouver vendredi soir au Sporting d'été pour le gala "La grande nuit du tennis". Et Djokovic pouvait soulever cette coupe tant convoitée, puis la couvrir de baisers. Les deux hommes, destinés à se croiser à nouveau à Roland-Garros, auront fait particulièrement vibrer le couple princier, très animé dans sa loge. De quoi mettre en évidence l'attention spéciale qu'accorde au sport la princesse Charlene de Monaco, via la fondation à son nom, dont elle dévoilera les prestigieux ambassadeurs au mois de mai.