Les choses ne s'arrangent pas pour Christophe Rocancourt. Celui que l'on surnomme l'escroc des stars vient d'être mis en examen pour "escroquerie, trafic d'influence actif, blanchiment de fraude fiscale et exercice illégal de la profession de banquier".
Une inculpation dans le cadre d'une affaire d'escroquerie dans laquelle il est suspecté avec, notamment, l'ancien patron du GIGN Christian Prouteau. Il a été placé en détention provisoire. Christophe Rocancourt avait été appréhendé par la police mardi 7 octobre à Rouen, à son domicile, où il vivait depuis plusieurs mois avec sa compagne, selon une information qui avait été divulguée par nos confrères du paris-normandie.fr.
Christophe Rocancourt est suspecté d'avoir tenté, contre paiment, de faire régulariser des situations administratives en lien avec des titres de séjour, auprès de la préfecture de police de Paris. Toujours selon l'AFP, il aurait également fait croire à des relations qu'il avait les moyens d'intervenir auprès d'un policier.
Si l'on savait dès le début de la semaine que Christophe Rocancourt n'avait pas été arrêté seul, on connaît désormais l'identité des autres suspects puisqu'il s'agit selon l'AFP de la compagne de Christophe Rocancourt, de l'un de ses avocats et d'un notaire, qui ont également été mis en examen. Christian Prouteau, lui, a été mis en examen pour "dissimulation d'activité et trafic d'influence passif". Quant à l'avocat, Me Marcel Ceccaldi, il est accusé de "recel de corruption active, trafic d'influence actif et blanchiment d'exercice illégal de la profession de banquier".
Christophe Rocancourt, connu pour avoir escroqué les plus grandes stars dans les années 1990, a déjà fait un tour par la case prison et sort tout juste d'une bataille judiciaire avec la réalisatrice Catherine Breillat. Celui qui a sorti au mois de juillet un livre baptisé L'Arnaque est un art a été condamné en 2012 (à 578 000 euros d'amende et de la prison ferme) pour abus de faiblesse, après les accusations de la réalisatrice et romancière qui affirmait avoir été sa victime lors de leur rencontre en 2007.
Une histoire qui inspirera le livre de Breillat paru en 2009, Abus de faiblesse, et dont elle assurera l'adaptation cinématographique avec Kool Shen et Isabelle Huppert. Le film avait d'ailleurs fait réagir Christophe Rocancourt, qui avait menacé de porter plainte pour atteinte à la vie privée, lui qui accusait Breillat de raconter son histoire (ce dont elle s'est toujours défendue, arguant qu'elle avait écrit un roman).
Rappelons que Christophe Rocancourt et toutes les personnes mises en examen sont présumés innocents jusqu'à leur jugement définitif.