C'est une interview qui ne manquera pas de surprendre les fans de Claude François. À la veille du 40e anniversaire de la mort du chanteur, décédé le 11 mars 1978 à l'âge de 39 ans, une femme de 40 ans se dévoile dans les médias. Elle est belge, s'appelle Julie Bocquet et elle est la fille cachée de la star disparue. Officiellement, Claude François n'a eu que deux fils, deux héritiers : Claude François Junior (49 ans) et Marc François (48 ans), nés de sa relation avec Isabelle Forêt.
Dans le documentaire Claude François le dernier pharaon, qui sera diffusé le 2 mars prochain à 20h50 sur les chaînes Paris Première et RTBF, Julie Bocquet témoigne pour la première fois devant les caméras de télévision. La ressemblance avec Claude François est frappante : même blondeur, même sourire, même nez. Née le 17 mai 1977 à Gand, elle s'est également longuement confiée dans les pages du journal belge Sud Presse.
Julie Bocquet a été adoptée à la naissance et était âgée de 10 mois lorsque Claude François est mort. Sa mère biologique, Fabienne DV, a entretenu une "relation suivie" de plusieurs mois avec Claude François, peu de temps avant la mort du chanteur. Elle était âgée d'à peine 15 ans lorsqu'elle est tombée enceinte, le chanteur avait quant à lui 37 ans. "Ma mère et Claude ont entretenu un type de relation suivie d'une dizaine de rencontres entre 1976 et 1977. Elle n'était pas fan comme les filles qui passaient le jour et la nuit à l'attendre, le suivre partout, qui l'aimaient inconditionnellement. Elle était trop jeune et ses parents n'acceptaient qu'elle aille le voir que de temps à autre, sans se douter une seule seconde que leur fille pourrait vivre une relation amoureuse avec une vedette. (...) Lui était intimement convaincu qu'elle avait 18 ans", a-t-elle expliqué. Par la suite, la famille de Fabienne DV a fait tout son possible pour la tenir éloignée de Claude François. Les amants ont fini par perdre contact. Ayant appris sa grossesse tardivement, l'adolescente n'a jamais eu l'occasion de dire à Claude François qu'elle attendait son enfant. La suite s'est déroulée très vite. "Le père de ma mère biologique ne lui a pas laissé le choix. Il m'a placée dans une famille d'adoption", poursuit-t-elle.
Au début, je rejetais tout de lui
Ce n'est qu'à l'âge de 8 ans que Julie Bocquet a appris la vérité sur ses origines, lorsque ses parents adoptifs lui ont "raconté l'histoire" de ses parents biologiques. Au début, elle affirme qu'elle avait une "mauvaise opinion" de Claude François. "À 17 ans, j'ai rencontré ma mère biologique et elle m'en a donné une image plus positive. (...) Ensuite, j'ai rencontré des gens proches de mon père, ceux qui ont travaillé avec lui par exemple, et ils m'en ont dit du bien. Au début, je rejetais tout de lui et éteignais la télé quand il apparaissait. Avec le temps, j'ai appris à mieux le connaître et à le faire entrer dans mon coeur", a-t-elle confié.
Aujourd'hui, cette mère de deux enfants qui exerce le métier de criminologue-psychothérapeute (et qui dispose par ailleurs de plusieurs tests ADN prouvant sa filiation) est soutenue par ses "deux familles". "J'aurais préféré que ma mère biologique soit là pour témoigner elle-même de son histoire mais elle est discrète", a-t-elle ajouté. Et d'évoquer la raison pour laquelle elle parle publiquement. "Être reconnue symboliquement. Je n'attends pas de grands changements. Ma vie est hantée par cette relation impossible, interdite, rompue brutalement. C'est douloureux de ne pas avoir été élevée par ses vrais parents, mais je m'estime heureuse d'avoir eu des parents adoptifs présents qui m'ont tout donné", a-t-elle conclu.