Assigné fin 2012 au tribunal pour "violences sur conjoint" et menaces sur sa femme Corine, dont il est séparé, Eric Raoult est aujourd'hui accusé de harcèlement moral et sexuel par une de ses anciennes collaboratrices, Agnès Desmaret. Une ancienne collaboratrice qui est loin d'être inconnue du grand public puisqu'elle a déjà participé à l'émission de dating de TF1, L'amour est aveugle...
Comme le révèlent nos confrères de Voici, Agnès Desmaret, ex-directrice du centre communal d'action sociale (CCAS) de la ville du Raincy, dont Eric Raoult est maire depuis 1995, a déjà été vue à la télé sur TF1, en 2011, dans la saison 2 de L'amour est aveugle. La même saison qui avait révélé Nabilla, devenue star des Anges de la télé-réalité 5 quelques années plus tard.
Dans L'amour est aveugle, saison 2, Agnès se plaignait déjà de son physique de bimbo. Lors de sa rencontre dans le noir avec Grégory, l'un des participants, elle lui avait confié : "Si j'étais une femme, je me regarderais de travers. Si j'étais un homme, j'aurais des idées déplacées." Son type d'homme idéal ? Elle indiquait à l'époque à ce sujet : "Je cherche un homme qui aurait le physique de Brad Pitt et l'intelligence de Socrate ou Platon." Agnès, qui ne manquait pas d'humour, était également très cash et demandait d'entrée de jeu aux garçons de l'aventure : "Qu'est-ce qui vous déplaît sexuellement ?" Elle avait également déclaré à ces derniers faire du pole dance.
Aujourd'hui, si Agnès Desmaret fait parler d'elle, ce n'est pas en participant à la nouvelle saison des Anges de la télé-réalité, loin de là. Elle a déposé une plainte contre Eric Raoult, assurant qu'il avait tout fait pour saboter sa carrière après qu'elle a refusé ses avances. Une affaire qui tombe très mal pour l'ex-député UMP, à quelques jours des municipales... Hier, lundi 17 mars, Le Figaro révélait que le candidat UMP à sa réélection à la mairie du Raincy était accusé de harcèlement sexuel et moral et indiquait que les preuves contre lui étaient accablantes. Le quotidien évoquait ainsi les nombreux textos - près de 15 000 entre octobre 2011 et juin 2012, compilés par un huissier de justice - envoyés par Eric Raoult à Agnès Desmaret. "Je veux vivre pour vous. Vous êtes trop belle et intelligente", lui aurait par exemple écrit l'ex-député UMP, le 1er mars selon Le Figaro, qui assure qu'ils ont bien été envoyés de son numéro. Si ce premier texto n'a aucun caractère sexuel, d'autres sont bien plus explicites. "Tes seins sont notés triple A", lui écrit-il ainsi en novembre 2011, ou encore "Vous êtes très désirable et vous le savez".
Leur relation avait ensuite pris une tout autre tournure quand Agnès Desmaret, qui refusait ses avances, a été titularisée. Dans le cadre d'une mission test, Éric Raoult demande à sa collaboratrice de l'accompagner au Maroc, pour un voyage dans une ville jumelée avec Le Raincy. Le maire lui aurait alors envoyé une dizaine de textos, notamment dans la nuit du 2 mars, entre 3 et 5h du matin, sans que la jeune femme cède. Agacé, il avait finalement décidé de la virer.
Pour sa défense, Eric Raoult, victime d'un "coup bas" selon lui, crie à la manipulation de son ex-collaboratrice, à quelques jours des municipales. "J'ai eu un litige salarial avec Agnès Desmaret, mais absolument pas un litige sexuel. Je n'ai eu aucune relation particulière ou ambiguë avec elle", assure l'élu. L'édile avait en effet accusé Agnès Desmaret d'avoir volé 600 euros sur le budget de la mairie et a déposé plainte auprès de la brigade financière. Sauf que malheureusement pour l'ex-ministre, sa plainte avait été classée sans suite.
Accusé de "violences sur conjoint" et de menaces envers sa femme Corinne, dont il est séparé, Éric Raoult avait finalement été relaxé en février 2013, malgré les réquisitions du parquet qui avait réclamé une peine de trois mois de prison avec sursis à valeur "d'avertissement". Accusé d'avoir giflé, bousculé et insulté à plusieurs reprises son épouse entre décembre 2011 et octobre 2012, il avait seulement reconnu des insultes. "Dire à son épouse, qui a quinze ans de moins que vous, 'tu t'habilles comme une salope', ce n'est pas une violence conjugale", s'était justifié l'élu UMP, victime de plusieurs soucis de santé ces dernières années.