Nouveau rebondissement dans l'affaire qui oppose le rappeur Youssoupha et le journaliste Eric Zemmour !
Condamné pour une chanson menaçant "ce con d'Eric Zemmour", à 800 euros d'amende avec sursis, Youssoupha Mabiki de son vrai nom a fait appel. Et il a était jugé aujourd'hui jeudi 28 juin, "non coupable" par la cour d'appel de Paris.
Youssoupha avait traité de "con" le chroniqueur (anciennement chez Laurent Ruquier) dans le morceau A force de le dire, en 2009. La cour d'appel a conclu que les propos poursuivis "n'excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique".
La chambre de la cour d'appel spécialisée dans les affaires de presse a estimé qu'il n'y avait ni diffamation ni injure publique et a débouté Eric Zemmour. Les magistrats considèrent que Zemmour, "journaliste, chroniqueur et polémiste connu pour son sens pas toujours bienveillant de l'humour et de la formule", est "un personnage public" vis-à-vis duquel "une plus grande tolérance s'impose". La cour relève, par ailleurs, que le rap est "un style artistique permettant un recours possible à une certaine dose d'exagération". Dans la chanson de Youssoupha consacrée aux "difficultés rencontrées par de jeunes banlieusards" en raison de leur origine, le passage incriminé n'excédait "pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique", conclut la cour.
Une bonne nouvelle pour les fans du rappeur qui a sorti son troisième album Noir Désir en janvier dernier.
Eric Zemmour avait porté plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur Internet de la chanson en question qui figurait sur l'album Sur les chemins du retour. Les paroles incriminées étaient : "A force de juger nos gueules, les gens le savent qu'à la télé, souvent, les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète, on dit que c'est nous, je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Eric Zemmour."
Par ailleurs, Eric Zemmour qualifiait le rap de "sous-culture d'analphabètes".