Depuis le "Penelope Gate", affaire qui ne cesse de polluer sa campagne et pour laquelle son épouse et lui-même ont été mis en examen, François Fillon peine à remonter la pente dans les sondages. Le 31 mars dernier, c'est à Toulon que le candidat en difficulté du parti Les Républicains s'est rendu afin d'assister à un nouveau meeting. Accueilli par ses soutiens, l'homme politique de 63 ans a également dû faire face aux partisans déçus ou sceptiques, la "droite boudeuse", dont il est certain qu'ils finiront par voter pour lui bon gré, mal gré.
Dans les colonnes de la nouvelle édition du magazine Paris Match, on apprend ainsi que l'ex-Premier ministre refuse de faiblir, poussé par les encouragements de ses électeurs mais surtout de sa famille. À moins de vingt jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Fillon croit encore à sa victoire. "Ça peut le faire. À condition que je n'en prenne pas encore trois autres sur la tête", a-t-il déclaré au sujet des nombreuses affaires qui ont terni sa campagne ces dernières semaines. Ironique, celui qui a déjà dénoncé une "machination" et un "assassinat politique" a fait l'inventaire des diverses accusations dont il a eu ouï-dire. "Il paraît que j'ai des appartements dans Paris, des voitures de collection, des maîtresses un peu partout et même des escort boys. C'est une calomnie par jour. Vingt policiers s'occupent de moi depuis des semaines, 24 heures sur 24. J'ai eu huit perquisitions, deux chez moi, deux à Solesmes, deux à la mairie de Sablé et deux chez Arnys", a-t-il énuméré.
Aux élus qui lui demandent des nouvelles de Penelope et qui s'inquiètent de savoir comme son épouse traverse cette tempête médiatique, François Fillon a répliqué : "Le plus dur, ce qui me fait le plus mal, ce sont les treize heures d'audition qui lui ont été infligées. Elle n'en peut plus. Elle est partie quelques jours chez sa soeur", a-t-il ajouté. Puis, baissant la voix, il a conclu auprès de Paris Match : "Chaque matin, elle met le réveil à 6h30 car elle craint une nouvelle perquisition." Vivement le dénouement présidentiel.