Voilà une nouvelle dont elle aurait certainement voulu se passer durant sa pause estivale : déboutée de son appel, Inès de la Fressange va devoir faire démolir l'extension de 100 m² construite sans permis sur sa propriété de Tarascon (Bouches-du-Rhône) : "La cour d'appel d'Aix-en-Provence l'a déboutée, lui refusant l'ultime sursis que sollicitaient ses avocats dans le but de tenter de régulariser cette construction édifiée sans permis de construire", révèle ce lundi 17 août 2015 l'AFP.
En juin dernier, on apprenait que la maison de vacances de l'ancien mannequin de 58 ans posait problème. Alors qu'elle souhaitait agrandir ce "petit" coin de paradis au pays de Tartarin, les membres d'une association locale de défense de l'environnement rural, l'Ader, avaient saisi la justice pour s'y opposer.
La cour d'appel a confirmé la décision du juge des référés de Tarascon qui, le 23 juillet dernier, avait condamné la SCI Nine et Civil, dont Inès de la Fressange est la gérante, à "remettre les lieux en l'état par la démolition, sous astreinte de 300 euros par jour de retard à l'expiration d'un délai de trente jours". Le juge des référés évoquait "un trouble manifestement illicite". "C'est une très bonne chose pour la gestion des espaces naturels, la cour d'appel confirme ainsi le désordre écologique", se félicite l'Ader par la voix de son co-président Philippe Chansigaud.
Une "grosse baraque, ses terrasses, ses pelouses vertes avec arrosage automatique et sa 'discrète' piscine de 18 m de longueur", c'est ainsi que le Canard Enchaîné décrivait récemment la résidence secondaire d'Inès de la Fressange. Une superbe villa que l'ancien mannequin s'est offerte en 2004, pour 740 000 euros. Elle a, depuis, transformé ce vieux mas, situé sur la Montagnette près de Tarascon, une zone ultraprotégée et inscrite à l'inventaire des Monuments historiques depuis plus de quarante ans, en une demeure de rêve de 280 m².
Mal fondée...
La compagne de Denis Olivennes, patron des médias de Lagardère – qu'elle a rencontré à Méribel –, et maman de Nine et Violette (nées en 1994 et 1999) souhaitait agrandir encore sa maison en y ajoutant une extension en béton de 100 m². Après un tour sur le chantier de la résidence secondaire de l'ex-modeuse, l'Ader avait découvert que les travaux étaient très avancés mais qu'il n'y avait pas la moindre trace de permis de construire déposé à la mairie de Tarascon. Une visite des services de l'urbanisme plus tard, le maire a écrit à la propriétaire, qui n'aurait pas répondu. Depuis le 21 mai, le procureur de Tarascon étudiait la plainte de l'Ader.
Aucun permis n'a été sollicité auprès des services de la mairie alors que les procès-verbaux de la police municipale ont confirmé l'édification d'une maison d'une centaine de mètres carrés avec cinq baies ouvrant sur le Sud, en voie d'achèvement le long de la piscine située en contrebas de la bâtisse principale.
"Dans l'ordonnance de référé dont l'AFP a eu connaissance, la cour déboute Mme de la Fressange, estimant notamment que la SCI Nine et Civil apparaît mal fondée à se prévaloir d'une violation manifeste du principe du contradictoire", rapporte encore l'AFP. Lors de l'audience de référé le 9 juillet au tribunal de Tarascon, Mme de la Fressange n'était ni présente ni représentée. Ses avocats, face à un premier jugement dont ils estimaient les conséquences "manifestement excessives" et le délai d'exécution imparti "inenvisageable", avaient soutenu devant la cour d'appel le 10 août qu'"aucun intérêt public ne justifie une démolition aussi rapide". La justice semble en avoir décidé autrement.
Chloé Breen