Devenu une légende pour ses buts acrobatiques sous les couleurs de l'OM, du Milan AC ou de l'équipe de France, Jean-Pierre Papin restera à jamais l'une des plus grosses stars du foot français des années 90. Une notoriété dont l'inoubliable JPP s'est à l'époque allègrement servi pour enchaîner les contrats publicitaires, devenant notamment le héros de spots télévisés dont ceux de la boisson Cacolac. Des spots qui vont malheureusement le faire devenir la tête de turc préférée des Guignols de l'info, une expérience que le sportif va "très mal" vivre, comme il le raconte lors d'une interview pour L'Équipe.fr.
À l'instar de Franck Ribéry brocardé aujourd'hui pour ses fautes de français, Jean-Pierre Papin n'a jamais été épargné par les Guignols de l'info, alors en plein âge d'or. À chaque apparition, il est moqué pour ses pubs Cacolac ou caricaturé en footballeur naïf et benêt aux côtés d'Eric Cantona, qu'il appelle "Picasso", à l'époque où ils formaient un duo sur le front de l'attaque des Bleus. Une caricature que l'ex-coach de Lens vit alors "très mal". "Ça ne ressemblait pas du tout à ce que j'étais", déplore-t-il aujourd'hui.
Pas rancunier, JPP reconnaît tout de même que la satire de Canal+ l'a aidé à se faire encore un peu plus aimer des Français. "Avec le recul, je les remercie. Sans les Guignols, je pense que je n'aurais pas eu la popularité que j'ai eue. (...) J'ai vu des gens pleurer pour avoir leur marionnette aux Guignols. Là, je me suis dit que j'étais un privilégié", se souvient l'ex-joueur des Girondins, qui conseille à Franck Ribéry de ne "pas s'inquiéter" car c'est "une bonne chose" d'être brocardé par Les Guignols. Pas sûr cependant que l'intéressé partage son avis, d'autant que certains sont mieux traités, comme Zlatan Ibrahimovic, très content de sa marionnette.
Un recul d'autant plus grand que Jean-Pierre Papin a aujourd'hui traversé l'écran. Consultant vedette de la chaîne beIN Sport, après un passage à Canal+, l'ancienne star des Bleus connaît mieux les rouages du petit écran. Partagé entre le Bassin aquitain, où il a fini sa carrière en amateur, et Paris, JPP connaît une après-carrière épanouie. "J'ai la chance d'être toujours bien entouré, avec des journalistes qui savent me mettre à l'aise à l'antenne", se réjouit-il. Un métier de consultant dans lequel il juge Christophe Dugarry, qui officie chez les concurrents de Canal+, comme "l'un des meilleurs". "Il a le bon discours, il s'exprime bien et il parle bien football", juge-t-il. En tant qu'ex-attaquants de l'OM trop souvent moqués, on se comprend...