Hier en fin d'après-midi, plusieurs personnalités du monde artistique telles que Antoine de Caunes, Yvan Attal, Guy Bedos ou encore Laurent Baffie, ont dégusté une galette de solidarité avec des militants de RESF (Réseau Education Sans Frontières), de nombreuses associations et des travailleurs sans papiers.
Juliette Binoche s'est exprimée devant environ un millier de salariés, en grève depuis le 12 octobre 2009, qui réclament une circulaire définissant précisément des critères de régularisation."Qui sommes-nous, nous Français, pour vous faire vivre un tel calvaire ?" a-t-elle demandé, en ajoutant qu'elle espérait "que le gouvernement prendra les mesures pour arrêter de vous faire vivre cette indignité".
La CGT, qui coordonne le mouvement, était bien sûr de la partie. Francine Blanche, sa secrétaire confédérale, a annoncé : "On est dans un sujet de travail, et pas dans un problème de flux migratoires, il s'agit de salariés sans droits plutôt que de salariés sans papiers."
Une Africaine prénommée Grace a témoigné avec émotion devant l'assemblée : "On a le code de l'appartement de nos patrons, les clefs et parfois le code de la carte bleue pour faire les courses, on élève les enfants de ceux qui n'ont pas le temps de le faire, mais on a une étiquette qui s'appelle sans papiers, une épée de Damoclès, la menace du commissariat, du centre de rétention, de l'avion, de l'expulsion".
Charles Berling, également venu soutenir la cause, a déclaré : "On est pas dans le cliché auquel on voudrait souvent nous faire croire : que les sans papiers sont des profiteurs et des voleurs de la société", tandis que Josiane Balasko s'est exclamée : "Il faut donner des papiers à des gens qui travaillent, qui ont des fiches de salaires, paient des impôts mais n'ont droit à rien, ce qui est insupportable."
Pour les soutenir dans leurs revendications, Patrick Pelloux, Cali ou encore Booder étaient également présents rue du Regard, dans le VIe arrondissement parisien.