D'origine japonaise et cheyenne, l'actrice américaine Tura Satana, 72 ans, est décédée vendredi dans la soirée, à son domicile de Reno, dans le Nevada.
Parcours atypique pour celle qui fut à la fois stripteaseuse et actrice. A neuf ans, elle a été victime d'un viol organisé par cinq hommes. Décidée de ne pas taire une telle humiliation, elle les retrouva et assouvit sa vengeance en les rossant, un à un. A l'adolescence, elle était la meneuse d'une bande de jeunes filles, vêtues de blousons de cuir et de jeans serrés. Puis à 13 ans, elle se maria.
Elle échappa à cette vie de l'Amérique profonde des années 50, en s'enfuyant vers Hollywood où elle se produisit dans divers cabarets de gogo-danseuses, en maquillant son âge sur ses papiers d'identité. A cette époque, sa poitrine développée attirait déjà l'attention des hommes et c'est une légende du cinéma muet, Harrold Lloyd, qui lui conseilla de poursuivre dans le show-business et de se servir de ses atouts. Lors d'un spectacle coquin à la Nouvelle-Orléans, elle rencontra le jeune Elvis Presley avec lequel elle eut une aventure durant une petite année. Ce dernier lui offrit même une bague de fiançailles qu'elle garda mais refusa l'engagement.
Sa carrière cinématographique débuta aux côtés de Dean Martin, Jack Palance, Elizabeth Montgomery... On la retrouva également dans le rôle d'une prostituée dans Irma La Douce avec Jack Lemmon et Shirley MacLaine.
Mais c'est son interprétation du personnage de Varla qui marquera l'esprit, dans le cultissime film de 1965 réalisé par Russ Meyer : Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! Un rôle qui restera à jamais dans nos mémoires, imposant l'image d'une femme sexy et dominatrice. Image érotique sur laquelle elle surfa jusqu'à ces dernières années.
Dans les années 80, elle devint infirmière et travailla dans un hôpital californien, après avoir étudié cette profession qui l'avait fascinée.
R.I.P.