Elle s'apprête à sortir son douzième album studio, Le Secret, dans les bacs le 15 avril prochain, et s'est bâti une solide carrière grâce à sa voix puissante, mais, fait surprenant, la musique n'est pas la passion première de Lara Fabian.
Dans une interview au Journal du Dimanche, la chanteuse canado-belge le confie : petite, elle se rêvait danseuse."J'aurais voulu être Noureïev ou Barychnikov (du nom de ces grands danseurs russes, NDLR). J'ai toujours été ébahie par la légéreté des danseurs, cette suspension des corps unie à la pureté du geste. Je passais des heures devant la télé à regarder la retransmission de ballets car nous n'avions évidemment pas les moyens d'assister aux spectacles", livre l'interprète du célèbre Je t'aime, extrait de l'album Pure, sorti en 1997 et vendu à 2 millions d'exemplaires.
Passionnée de ronds de jambe et autres entrechats, la jeune Lara, née dans la région de Bruxelles, s'imagine très tôt en petit rat de l'opéra. Hélàs, le destin en décidera autrement et de ce goût de la danse restera un épisode douloureux qui poursuivra la star pendant longtemps : "Le rêve s'est éteint très tôt, à l'âge de 8 ans précisément. Je me suis présentée aux tests d'entrée du conservatoire et là on m'a mesurée et fait monter sur une balance. J'entendrai toujours le verdict : 'Elle a les pieds plats et de grosses cuisses. On ne pourra jamais faire un porté avec ça!', raconte Lara Fabian à la publication. "Après cet épisode, j'ai avancé avec une carapace. Ce n'est que récemment, il y a cinq ans avec de la naissance de ma fille Lou, que le processus de réconciliation avec mon corps s'est engagé. J'ai perdu 12 kilos, j'ai fait la paix avec moi."
Aujourd'hui mère comblée d'une petite Lou (4 ans) née de sa relation avec Gérard Pullicino, dont elle s'est récemment séparée, Lara Fabian a poursuivi sa route et grand bien lui en a fait : près de 16 ans après le début de sa carrière, l'artiste de 43 ans compte parmi les valeurs sûres de la chanson francophone. Appartenant désormais au passé, son rêve brisé n'est, néanmoins, jamais très loin : "Chaque fois que je passe par la Russie, et j'y vais assez souvent, j'essaie d'aller voir un ballet du Bolchoï. J'entre, je m'assois et là, je pleure pendant deux heures. Ca me touche au plus haut point. Commes les Slaves, je crois aux âmes qui voyagent à travers plusieurs vies, alors..."