Laurent Ruquier n'a jamais caché ses préférences sexuelles... mais n'a jamais exposé non plus sur la place publique sa vie privée !
Interviewé par le magazine Têtu dans sa dernière édition, l'animateur de l'émission hebdomadaire On n'est pas couché, sur France 2, évoque sans langue de bois ses rapports à la notoriété... Mais avant tout, il déclare en début d'interview : "J'ai toujours été très attiré par la beauté, et je complexe beaucoup sur mon physique". Le décor est planté. Au sujet des rapports qu'il entretient avec sa fameuse bande de chroniqueurs, à commencer par le plus contesté des polémistes télé, Eric Zemmour, il s'explique. Quand on lui demande s'il est homophobe, Ruquier affirme qu'il ne s'agit que d'un mythe : "Il n'ira jamais agresser des homos. Ce qui l'emmerde, ce sont les revendications communautaires. (...) Être homophobe, c'est ne pas accepter que d'autres personnes soient homosexuelles", explique-t-il dans les colonnes du magazine gay.
Il en profite pour passer un appel à son public homosexuel : "J'en ai ras le bol qu'à chaque fois que je rencontre un mec, il me dise : 'Laurent Ruquier, you are a big cochon'", faisant référence au personnage de Madonna imité à merveille par Florence Foresti dans l'un des premiers numéros d'On n'est pas couché !
Il revient également sur son rapport à l'homosexualité : "J'avais largement passé 20 ans quand j'ai enfin voulu accepter ce qui m'arrivait. Je viens d'un milieu où l'on ne sait pas bien ce que c'est et où l'on n'en parle pas", raconte-t-il, avant de s'étendre sur la façon dont cette préférence a été accueillie : "Ça s'est plutôt bien passé, et même si je ne leur ai jamais dit clairement la chose, ils l'ont toujours accepté". Il déclare n'être pas trop habitué du milieu gay, qu'il fréquente peu le Banana Café, mais qu'on peut quelquefois le retrouver au Dépôt... Laurent ! Le Dépôt... c'est très gay-chaud comme endroit !
L'éternel débat de l'adoption pour les parents homosexuels, un sujet qui divise aussi bien en politique que dans le monde du spectacle, est mis sur la table au fil de l'entretien. "Je ne me battrais pas spécialement pour le mariage homo, mais je ne me positionnerais pas contre. (...) Je ne sais pas si je trouve naturelle l'idée qu'un couple homo ressente le besoin d'adopter. J'ai des doutes. Pas sur le fait qu'un couple d'hommes ou de femmes ne soit pas capable d'élever un enfant ; ce qui me préoccupe, c'est plutôt la part d'égoïsme qu'il peut y avoir à se faire plaisir sans en mesurer les conséquences", dixit Laurent Ruquier.
Le présentateur de l'émission On va s'gêner, diffusée quotidiennement sur Europe 1 et récemment mise en demeure par le CSA, reçoit un peu plus tard les félicitations du journaliste qui l'interviewe pour sélectionner ses chroniqueurs pour leur talent et leur langue acerbe, "contrairement à Morandini" qui choisirait ses chroniqueurs "en fonction de leur physique", peut-on lire dans les pages de Têtu.
Compliment accepté par Ruquier qui revient sur un bruit de couloir qui court depuis plusieurs années déjà : Steevy Boulay n'a jamais bénéficié de la légendaire promotion canapé.
"J'ai toujours trouvé Steevy plutôt mignon. Je crois qu'au moment où lui aurait été plutôt enclin à le faire, je n'étais pas disponible, parce que je vivais en couple et que j'étais fidèle. Puis quand j'ai été libre, ça faisait plusieurs années qu'on travaillait ensemble, et lui ne se voyait pas coucher avec son patron. (...) On nous a tellement fait chier avec ça, l'un et l'autre, que c'est devenu risible", raconte-t-il. "On a le projet de monter un jour ensemble sur scène et de faire un spectacle qui s'appellerait "Ils vont enfin coucher ensemble" ! Comprenez que le seul obstacle a été... cette incompatibilité d'agenda.
En deux mots, entre Steevy et Ruquier, c'est plutôt On n'a pas couché !
L'interview est à retrouver dans son intégralité dans le magazine TETU en kiosque demain. Toute reproduction de la couverture et de l'interview interdite sans l'accord de l'éditeur.
JO