Sa brillante carrière de footballeur terminée, Lilian Thuram est devenu un combattant actif contre le racisme et toute autre forme de discrimination. Il poursuit sa lutte avec la 10e édition des Gay Games, qui commencent ce samedi 4 août 2018 à Paris. Parrain de l'événement, l'ex-champion du monde reconnaît avoir eu une opinion différente sur l'homosexualité : "Lorsque j'étais enfant, j'étais homophobe..."
C'est dans les colonnes du journal Le Parisien que Lilian Thuram s'est confié ! Interviewé sur son rôle de parrain des 10e Gay Games, événement qui a pour but de lutter contre l'homophobie dans le sport et promouvoir la diversité, l'ancien footballeur français de 46 ans a évoqué l'évolution de son rapport à l'homosexualité : "Lorsque j'étais enfant, j'étais homophobe... Parce que j'ai grandi en Guadeloupe, puis dans la région parisienne dans des environnements où il existait des discours homophobes. J'ai dû m'éduquer à comprendre que cela n'avait aucun sens."
"J'ai changé en réfléchissant au racisme lié à la couleur de peau. Le mécanisme est exactement le même", poursuit Lilian Thuram. "Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui encore les personnes de couleur noire ne sont pas sur le même plan d'égalité que les personnes de couleur blanche. De la même façon, les femmes continuent de subir la domination des hommes. Voilà pourquoi il faut réfléchir différemment." Selon lui, il est donc "possible de ne pas être homophobe toute sa vie". "L'homophobie n'est pas quelque chose de naturel. C'est culturel. La plupart des personnes ne savent même pas pourquoi l'homophobie existe", a-t-il ajouté.
Le compagnon de la présentatrice télé Kareen Guiock, avec qui il a assisté à la victoire de l'équipe de France en finale de la Coupe du monde de football 2018 à Moscou, apporte un nouvel élément de réflexion.
Les Gay Games s'achèveront le dimanche 12 août.