C'est une forme de consécration : mercredi 16 novembre 2016, Lolita Séchan faisait l'objet du fameux portrait de Libération. À 36 ans, la jeune femme vient de publier son premier roman graphique, Les Brumes de Sapa, aux éditions Delcourt, qui raconte son histoire d'amitié avec une jeune Vietnamienne devenue un pilier dans sa vie. Dans son portrait signé Céline Walter (à découvrir en intégralité sur le site du quotidien), Lolita Séchan évoque son métier, sa rupture avec le père de sa fille, le chanteur Renan Luce, et les liens familiaux très forts qui subsistent autour de la "joyeuse smala" de son père, Renaud. La jeune artiste y révèle également souffrir, comme son père et son grand-père, d'hypocondrie... Et pas qu'un peu.
Lolita Séchan est donc hypocondriaque, ce syndrome qui se caractérise par une peur constante et une grande anxiété au regard de sa santé. Elle croit savoir que ça lui est venu lorsque "Mary Ingalls a perdu la vue dans La Petite maison dans la prairie". Il faut dire que l'épisode en question est assez traumatisant puisque la grande soeur de Laura et Carrie est victime d'un grave accident de carriole, laquelle finissait par prendre feu en raison du soleil et d'une botte de foin. Imaginez regarder ça avec des yeux d'enfants... Ce n'était sans doute pas le plus beau souvenir qu'elle pouvait garder de la série.
Reste qu'en bonne hypocondriaque, Lolita Séchan collectionne les praticiens et compte pas moins de "41 médecins" dans son téléphone portable. Des "dermatos, ophtalmos, kinés" et même "un chirurgien cardiaque" qui, au grand dam de l'intéressée, "ne veulent pas devenir [ses] amis". De fait, Lolita consulte environ "une fois semaine". On n'est jamais trop prudent. Quant à l'entourage, il s'adapte : sa copine de lycée, Deborah, confie à Libération qu'elle va bientôt déménager alors qu'elle habitait tout près de Lolita. Un drame ! "Je ne serai pas loin, mais c'est un trauma pour elle. Elle meurt, j'ai l'habitude, je ne l'écoute plus", lâche-t-elle avec humour.
Mais au-delà de cette obsession, la fille de Renaud et de sa première épouse, Dominique, concède avoir "des cervicales pourries et des tendinites pour de vrai, à force de dessiner des heures" sans se lever. À chacun sa croix.
Libération, mercredi 16 novembre 2016.