Fidèle à son franc-parler, Maïwenn a encore fait quelques dégâts dans une interview accordée à Madame Figaro – dont elle fait aussi la couverture. En pleine promo du dernier film dans lequel elle joue, Le Prix du succès (avec Tahar Rahim, en salles le 30 août), l'actrice et réalisatrice a justement évoqué la réussite et la place des femmes dans le business du septième art.
"Quand ma vie professionnelle s'est vue amplifiée avec mon film Polisse, certains de mes proches se sont sentis mis de côté et se sont éloignés", confie l'ex-femme de Luc Besson. Elle ajoute : "Bizarrement, on a un peu moins d'amis quand le succès survient..." Elle fait un constat similaire concernant les hommes et les histoires d'amour car, selon elle, "réussir dans un métier dit 'de pouvoir' reviendrait à enlever une part de virilité chez l'homme". "Certains peuvent devenir très agressifs", glisse-t-elle sans en dire davantage.
La cinéaste et comédienne, qui s'est "endurcie" avec le temps dans son métier de réalisatrice, s'épanche ensuite une nouvelle fois sur les actrices. Une thématique pour lequel ses propos antérieurs avaient déjà fait couler beaucoup d'encre. Mais Maïwenn ne compte pas changer de discours. "Il y a peu de rôles intéressants au cinéma pour une femme de plus de 50 ans", déplore-t-elle avant de lâcher la phrase qui fait mal : "Déjà, il faudrait que certaines arrêtent la chirurgie esthétique pour mettre toutes les chances de leur côté."
"Je vois bien que les actrices qui se sont appuyées sur leur seule beauté – ce qui était très vrai dans les années 1980-1990 – ont plus de mal à durer au-delà de la quarantaine. Passé ce cap, je crois que c'est la singularité qui permet la longévité", assure la belle de 41 ans. "Il faut donc être très habile pour gérer son rapport à l'image. Je fais en sorte de ne pas me préoccuper de mon image, mais de toujours me préoccuper de mon rapport à la création", conclut-elle.
Interview à retrouver en intégralité dans Madame Figaro, supplément du 18 et 19 août 2017.