Jugé comme l'un des meilleurs défenseurs d'Europe, Mamadou Sakho aurait dû briller cet été avec les Bleus pendant l'Euro 2016. Le 17 mars dernier, lors du huitième de finale retour d'Europa League, le jeune défenseur de Liverpool était contrôlé positif à un anti-asthmatique qui a également une fonction de brûleur de graisse. Il est dès lors suspendu à titre conservatoire pour trente jours, la peine prenant fin le 28 mai dernier. Didier Deschamps ne l'avait donc pas retenu de sa liste des 23... alors qu'il aurait dû y être.
En effet, la commission de discipline de l'UEFA l'a blanchi vendredi 8 juillet. "Après audition des avocats du joueur, des experts de laboratoires agrées par l'agence mondiale antidopage (AMA), la commission de contrôle, d'éthique et de discipline a décidé de classer le dossier", peut-on lire dans un communiqué. En gros, la molécule retrouvée dans les urines ne figure nominativement pas dans la liste des produits interdits, même si la classe à laquelle elle appartient (les béta-2 agonistes) est prohibée. Soulagement pour Mamadou Sakho, sur qui le soupçons de dopage ne pèsent plus sur lui, mais aussi énorme frustration. Car si l'UEFA avait cru d'emblée le joueur et ses avocats, l'ancien Parisien serait probablement aligné ce soir face à Portugal, pour la finale de l'Euro 2016.
Innocenté, Mamadou Sakho a pu se rendre à Clairefortaine pour voir ses camarades les Bleus avant la finale.
Le défenseur central va donc pouvoir reprendre sa préparation avec son club de Liverpool, et probablement retrouver les Bleus dès la rentrée avec en vue, la qualification pour la Coupe du Monde 2018.