Trivial Pursuit (Antenne 2) avec Georges Beller, Jeux sans frontières sur la même chaîne avec Fabrice, Grain de folie (La Cinq) avec André Lamy, Pyramide (France 2) avec Patrice Laffont, 40° à l'ombre (France 3)... de 1983 à 2008, Marie-Ange Nardi a été une animatrice de jeux emblématique avant de devenir la reine du Téléshopping de TF1. Interviewée par Paris Match, l'animatrice de 53 ans, qui fait peu de déclarations, a évoqué ses années de galère et poussé un coup de gueule.
Cette année, le Téléshopping fête ses 28 ans. Alors que nombre d'animateurs ne seraient pas très enthousiastes à l'idée de vanter à l'antenne les mérites de produits tels qu'une crème miracle pour perdre du poids ou une ponceuse dernier cri, Marie-Ange Nardi ne changerait pour rien au monde de travail. Il faut dire que l'animatrice doit beaucoup à TF1 qui l'a sortie d'une mauvaise passe.
Après des années de bons et loyaux services sur France 2 et France 3, Marie-Ange Nardi a connu une sorte de traversée du désert après l'arrêt soudain en 2002 de son émission Qui est qui ?. Cantonnée à la présentation de shows peu emblématiques, l'animatrice s'est sentie mise de côté par France Télévisions. Une situation désagréable sur laquelle elle revient avec franchise : "Je ne sais pas à qui c'était dû, mais pendant quelque temps, on ne me faisait pas de propositions qui tenaient compte de mon ancienneté ou de mes émissions qui avaient marché. Je trouvais cette manière d'agir assez désagréable et pas très respectueuse." Si Marie-Ange Nardi a notamment été touchée par ce manque de confiance, c'est notamment parce qu'elle a laissé de côté ses études en psychologie afin de démarrer sa carrière sur Antenne 2. "Au moment où j'ai mis un pied dans cet univers, on me voyait plus à la télévision que sur les bancs de la fac. J'ai rapidement développé une passion pour ce métier", confie-t-elle.
En 2008, après avoir animé d'autres shows sur Antenne 2, France 2 et Vivolta, Marie-Ange Nardi a finalement répondu à l'appel de TF1 où elle est devenue présentatrice du Téléshopping. Une discipline, comme celle de l'animation de jeux, qui selon elle n'est pas estimée à sa juste valeur. Dans Paris Match, la quinquagénaire pousse donc un coup de gueule : "Présenter des jeux est considéré comme le parent pauvre de l'animation. Mais quel que soit le type d'émission, l'animation est un métier à part entière. Le Téléshopping est un travail beaucoup plus compliqué et lourd que ce que l'on peut croire. C'est une sorte de magazine. On parle de cuisine, de beauté, de sport, on doit s'intéresser à toutes les dernières trouvailles dans tous les domaines." À bon entendeur...