Un peu moins de deux semaines après avoir reçu, à leur retour, les footballeurs qui ont tant fait vibrer le pays (et leurs propres fils), Philippe et Mathilde de Belgique assistaient lundi 20 juillet 2014 au bal national, qui a eu lieu à guichets fermés place du Jeu de balle à Bruxelles, dans le quartier des Marolles. 15 000 personnes, soit la capacité maximale du site, fermé aux fêtards arrivés trop tard, les entouraient pour une grande soirée festive inaugurée par la chanteuse Belle Perez et son "interprétation latino de la Brabançonne", comme l'a constaté RTL.be.
Somptueuse dans une robe noire ajourée, la reine Mathilde semblait savourer chaque minute de ce grand événement populaire, et échangeait volontiers sourires, regards et gestes de tendresse avec son époux, qui a pour sa part marqué le coup en descendant une bière à la santé de ses compatriotes. Un peu plus tôt, le monarque et sa femme étaient entourés de la princesse Astrid et son époux le prince Lorenz ainsi que du prince Laurent et de son épouse la princesse Claire au palais des Beaux-Arts pour le concert "Prélude à la Fête Nationale".
À la veille du premier anniversaire de son accession au trône le 21 juillet 2013, le roi Philippe de Belgique a par ailleurs délivré dimanche son premier discours de la Fête nationale, une allocution enregistrée diffusée à la télévision : "Notre monde est déconcertant. Il est passionnant par son interconnectivité. Il peut aussi être angoissant par sa complexité et l'accélération des changements. Au cours de ma première année de règne, j'ai pu constater à nouveau combien ce monde offre des opportunités valorisantes, mais aussi combien il plonge trop de nos concitoyens dans le désarroi", a commencé le souverain de 54 ans. Puis, détaillant les divers motifs de ce "désarroi", tels que les plans sociaux, la pauvreté infantile et le chômage des jeunes, la violence et la haine, il a fondé tous ses espoirs dans la "confiance", "une confiance généreuse qui tire parti de nos capacités d'être et d'agir sans ignorer pour autant nos fragilités", citant en exemple "le beau parcours des Diables Rouges au Brésil". "Pour créer de la valeur – économique, sociale, et avant tout humaine – la coopération et la confiance sont indispensables, a-t-il conclu. Poursuivons ensemble nos efforts pour construire une société dans laquelle l'une et l'autre se renforcent mutuellement. Avec l'intime conviction que nous y parviendrons, la Reine et moi vous souhaitons une bonne Fête nationale."
Ce lundi 21 juillet, le roi Philippe et la reine Mathilde ainsi que la famille royale commençaient par assister à un Te Deum en la cathédrale Saints Michel-et-Gudule ainsi qu'à Bruges et à Namur, avant de se réunir pour le traditionnel défilé militaire et la fête dans le parc du palais. Le roi Albert II, opéré en début de mois d'une tumeur de la peau bénigne, et son épouse la reine Paola ne prennent pas part aux célébrations de la Fête nationale. Une étrange absence qui n'a pas manqué de relancer les débats quant à l'ambiance tendue qui règne au sein de la famille royale...