Une semaine après le guitariste J.J Cale, c'est une autre figure qui rejoint le panthéon du rock... Fervent activiste de la culture alternative et précurseur du punk outre-Manche, Mick Farren est mort ce samedi 27 juillet, terrassé par un malaise cardiaque à 69 ans. Également auteur et critic rock des plus respectés, l'Anglais s'est éteint comme beaucoup d'artistes en rêvent : sur scène. Et comme un symbole, le musicien est parti avec le groupe qui l'avait révélé, The Social Deviants, devenus The Deviants, formation fondée en 1967.
Né à Cheltenham dans le Gloucestershire, Mick Farren se fait donc d'abord connaître avec The Social Deviants à la fin des années 1960, groupe souvent cité comme faisant partie des précurseurs du punk rock qui inondera quelques années plus tard la capitale londonienne. Après trois albums avec les Britanniques, le musicien décide de se lancer en solo avec le disque Mona-The Carnivorous Circus et devient en parallèle l'une des plumes rock des plus réputées outre-Manche.
Mick Farren collabora ainsi avec International Times, l'influent et plus mainstream magazine NME, bible de nombreux rockeurs, et connaîtra une jolie carrière d'auteur. Spécialiste d'Elvis Presley, il signera ainsi quatre livres sur le King en parallèle des dizaines de romans et autres essais qu'il aura publiés. Mick Farren, c'était également un fervent militant politique, connu pour s'être engagé contre la guerre du Vietnam et avoir fondé à Londres les White Panters, un collectif d'extrême-gauche.
Personnage haut en couleur à l'incontournable coupe afro, Mick Farren aura également prêté sa plume à quelques légendes du rock. Véritable poète de l'underground, il aura écrit des titres pour Lemmy et les mythiques Motörhead, mais également les space rockeurs anglais de Hawkwind ou le fameux punk transgenre Wayne/Jayne County. En tant que musicien, Mick Farren aura également côtoyé les plus grands comme Marky Ramone, batteur des cultes Ramones, derrière les fûts sur son single Play With Fire.
Exilé aux États-Unis, entre Manhattan et Los Angeles, Mick Farren continuera à écrire pour des journaux outre-Atlantique dans les années 2000 mais devra rentrer en Angleterre du fait de nombreux problèmes de santé. Une santé fragile qui ne l'avait pas empêché de remonter The Deviants, deux ans avant de mourir en ce 27 juillet au bien-nommé Borderline, l'un de ces clubs londoniens qu'il aimait tant.