Non loin du Festival de Cannes, un drame vient de se produire. Le producteur et réalisateur allemand Hansjürgen Pohland, 79 ans, est mort noyé samedi 17 mai 2014 dans l'après-midi sur une plage du Château à Mandelieu-La Napoule (Alpes-Maritimes). Il a été victime d'un malaise au sortir d'une baignade, selon différentes sources de l'AFP, et les secours arrivés rapidement sur place n'ont pas pu le ranimer, affirme la gendarmerie.
Né à Berlin en décembre 1934, Hansjürgen Pohland, égalemment connu sous le nom de Jason Polhand, a produit et réalisé de nombreux courts et longs métrages, ainsi que des documentaires. Selon l'agence Belga, il a recueilli un grand succès en réalisant l'adaptation cinématographique en 1967 du roman Le Chat et la souris (Katz und Maus) de Günter Grass.
Cette oeuvre constitue le deuxième volet de la trilogie de Dantzig, entamée par Le Tambour et close par Les Années de chien. L'écrivain revenait sur les heures sombres du nazisme et explorait la monstruosité de l'Histoire et la banalité du mal. Pour le film, ce sont les deux fils de l'homme politique allemand Willy Brandt, Lars et Peter Brandt, qui tenaient les rôles principaux.
En 2012, Pohland avait réalisé et produit un documentaire, Les Rebelles d'Oberhausen, pour la télévision, à l'occasion du cinquantenaire du manifeste d'Oberhausen. En 1962, au festival d'Oberhausen, un collectif de jeunes réalisateurs proclame dans un manifeste radical que "le cinéma de papa est mort". Ce mouvement, qui rejette les codes du cinéma d'après-guerre, est à l'origine du nouveau cinéma allemand. Hansjürgen Pohland est parti à la rencontre d'anciens signataires tels qu'Alexander Kluge, Edgar Reitz et Haro Senft, pour les interviewer sur leur engagement et leurs carrières.
Sur le site d'Arte, on apprend ainsi : "Cinquante ans après, Hansjürgen Pohland, l'un des premiers à avoir signé le manifeste, a voulu savoir ce qu'il restait de l'esprit d'Oberhausen dans le cinéma allemand. Lui-même a produit des films qui ont fait date dans le jeune cinéma allemand, comme Le pain des jeunes années, réalisé par Herbert Vesely d'après une nouvelle de Heinrich Böll."