

Après s'être concentré, cette semaine, sur les aptitudes du docteur Conrad Murray à exercer son métier de médecin, la Cour Supérieure de Los Angeles soulevait un nouveau problème, ce vendredi 14 octobre : la défense bancale et constamment changeante du prévenu. Accusé d'homicide involontaire sur son illustre patient Michael Jackson, mort d'une overdose médicamenteuse le 25 juin 2009, le prévenu ne cesse de revenir sur ses déclarations.
Le procureur David Walgren a d'ailleurs dénoncé cette position en changement permanent des avocats du docteur Murray. "Nous faisons face à une défense à la position constamment changeante. Ils ont abandonné il y a deux jours la thèse de l'ingestion orale de propofol", a-t-il souligné.
Initialement, le docteur Murray avait reconnu avoir administré à Michael, le 25 juin 2009 au matin, jour de sa mort, du propofol, puissant anesthésiant. La défense avançait que c'était Michael Jackson lui-même qui s'était administré la dose mortelle, une thèse abandonnée car jugée indéfendable.
L'AFP rapporte notamment que le juge Michael Pastor a convoqué les avocats de la défense et le bureau du procureur à une réunion au cours de laquelle les plaignants se sont montrés en désaccord face à la liste de témoins présentée par la défense.
Des officiers de police et autres experts médicaux devaient être appelés à la barre... Une quinzaine au total. Le premier d'entre eux a d'ailleurs été auditionné jeudi : il s'agit de l'anesthésiologiste Steven Shafer. Un témoignage qu'il continuera de livrer, lundi.
Ce témoignage est crucial pour le procès car le médecin est réputé pour être un spécialiste du propofol, le fameux anesthésiant à l'origine de la mort de Michael Jackson. Une audition qui, selon la défense - qui affirme ne pas connaître à l'avance le contenu des révélations de Shafer -, risque de créer la surprise...
Joachim Ohnona