

Au fil des jours, le Docteur Conrad Murray, défendu par ses patients cette semaine, semble sortir la tête de l'eau... Les accusations qui l'accablaient semblent partir en fumée.
Ce vendredi 28 octobre, se tenait le 25e jour du procès du médecin le plus médiatisé de ces derniers mois, à qui l'on reproche l'homicide involontaire de Michael Jackson...
Une journée marquée par l'audition du dernier témoin de la défense du Dr Conrad Murray. Cet expert anesthésiste répond au nom de Paul White, et est mondialement connu pour ses connaissances en matière de propofol, le puissant anesthésiant qui est à l'origine de la mort de Michael Jackson.
Le spécialiste a établi un diagnostic qui pourrait bien disculper le Dr Conrad Murray : après avoir réfuté les conclusions du Docteur Shafer, qui avait témoigné la semaine dernière pour le camp adverse, il a, à coups d'arguments, tenté de prouver que la théorie de ce dernier ne tenait pas la route.
Alors que Shafer évoquait une injection de 100 mg de propofol, cette quantité est incompatible avec les résultats des analyses d'urine du King of Pop. Le Docteur White évoque plutôt "une dose supplémentaire de 25 mg" qu'il se serait "auto-injectée". Il a également affirmé, s'appuyant sur les résultats du contenu de l'estomac de Michael Jackson, que le défunt chanteur avait consommé "des comprimés de Lorazepam", un anxiolytique, avant sa mort.
Michael Flaganan, avocat de la défense, a directement questionné le témoin : "Vous pensez qu'il s'agissait d'une auto-injection entre 11h30 et 12h00 ?". "A mon avis, oui", a aussitôt répondu le Dr White. L'expert a ainsi réfuté la thèse du Dr Shafer assurant que les niveaux de propofol trouvés dans le sang du chanteur ne pouvaient s'expliquer que par une injection continue de l'anesthésiant en intraveineuse.
Selon lui, le scénario du Dr Shafer est donc totalement faux. Il se veut imcompatible avec les déclarations du Dr Murray à la police, avec les analyses toxicologiques faites sur Michael Jackson après sa mort et avec les pièces à conviction trouvées dans la chambre du chanteur. Découvrez la vidéo de l'audience d'hier en cliquant ici.
Ce qu'il faut retenir de cette cinquième semaine, c'est la consistance que prend la thèse défendue par le Docteur Conrad Murray, qui est celle de l'auto-prescription par Michael Jackson de la dose de propofol qui lui a été fatale.
Une dernière audition du Dr White est prévue pour le lundi 31 octobre. Un contre-interrogatoire qui ouvrira la sixième semaine de procès pour le Dr Conrad Murray, qui risque toujours quatre ans de prison pour homicide involontaire sur le King of Pop. Ce feuilleton touche donc à sa fin. Un épilogue qui sera matérialisé par le réquisitoire du procureur David Walgren et la plaidoirie de la défense, avant les délibérations du jury.
Joachim Ohnona