Très rare sur les plateaux de télévision, Mylène Farmer était l'invitée de Laurent Delahousse sur France 2 ce week-end à l'occasion de la sortie de son nouvel album, Bleu Noir. La voix basse, le regard fuyant, la chanteuse a répondu aux questions du journaliste pendant près de 10 minutes : un temps d'interview important, très rare dans un JT aujourd'hui. Tournée, album, Laurent Boutonnat : la belle rousse a balayé tous les sujets en cultivant comme toujours le mystère, sa très magnétique et lucrative marque de fabrique.
Deux ans seulement se sont écoulés entre son dernier album, Point de suture et celui-ci. Mylène Farmer avait habitué ses fans à des absences plus importantes. Qu'importe, son single Oui mais... Non se classe numéro un dès sa sortie et Bleu Noir, auquel ont collaboré RedOne, Moby et Archive, a déjà enregistré un record de téléchargements légaux ! Mais où en est Mylène Farmer, un an seulement après son Tour 2009 ? Éléments de réponse dans la vidéo ci-dessus, et extraits de son entretien avec Laurent Delahousse ci-après :
La fin des concerts... "C'était un vide abyssal, comme quand on fait du sport, on est gonflé, puis on redescend. C'est comme une petite mort, on a l'impression de n'être plus rien, de ne plus servir à rien. L'ennui vous gagne, l'ennui de soi. Parce que ce vide, parce que ce manque, j'ai envie de mettre des mots sur une page blanche qui ne l'est plus".
Une star... libre. "La liberté de dire non, c'est un vrai privilège. Puis après le non, le oui arrive. Je fais ce que je veux au sein de ma maison de disques, j'ai un patron qui me suit, quelqu'un de compréhensif, d'intelligent. Je fais ce que je veux, au moment où je le veux".
Laurent Boutonnat, exceptionnellement absent : "Je vais continuer à travailler avec lui, il est en train d'écrire un scénario qu'il va sans doute réaliser. Souvent, je lui ai demandé de mettre ma voix plus en avant. On l'a fait avec cet album. Puisque je suis chef d'orchestre, permettez et permettons de mettre ma voix plus en avant".
La chanson pour Leila, fille du Shah d'Iran : "C'est une rencontre, j'ai rencontré la maman de Leïla, une femme d'une grande dignité, une femme très belle. On m'avait dit que Leila écoutait beaucoup ma musique, ça m'a touchée. Quand j'ai présenté le clip et le morceau à sa maman, c'était un grand moment".
Le temps qui passe. "Il est effrayant, oui ça m'obsède, ça m'angoisse. Comme tout le monde, j'ai des moments de joie, certains plus sombres. Mais je n'ai pas l'impression de me distinguer des autres".