Omar Sy lors de l'avant-première du film Intouchables en octobre 2011© Abaca
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Deux fois par an, Le Journal du Dimanche propose un grand sondage, réalisé par l'Ifop, sur les personnalités préférées des Français. La star du tennis et chanteur Yannick Noah est numéro 1 pour la huitième fois consécutive, se plaçant en tête aussi bien pour les Français de gauche que de droite. La particularité de ce classement, qui met à l'honneur des figures qui maîtrisent l'art de l'humour en ces temps où l'expression "marasme économique" est une rengaine incessante, réside en la personne d'Omar Sy. Il fait une entrée dans cette liste directement à la troisième position, reléguant "l'ange-gardien" Mimie Mathy au 14e rang !
Derrière les habituels Yannick Noah et Zinedine Zidane, devant Simone Veil et Gad Elmaleh, se distingue le comédien Omar Sy. Numéro 3 du classement du JDD, le héros d'Intouchables a confirmé son aura de star, tandis que son partenaire François Cluzet n'est qu'à la 44e place. Omar, trublion du SAV de Canal+ (et désormais du JT Décalé) qui a fait son entrée en scène parrainée il y a quelques années par un certain Jamel, a conquis le coeur des Français. Avec le score de 16,5 millions d'entrées atteint ce lundi 2 janvier, Omar obtient un statut de "chouchou" évident. Le reste du classement se compose de Jean Dujardin (6e), Jamel Debbouze (7e), Dany Boon (8e), Florence Foresti (9e) et Michel Sardou (10e).
"Ça fait plaisir"
En interview pour Le Journal du Dimanche, Omar Sy, 34 ans le 20 janvier, déclare : "C'est génial. Etre entouré par des noms aussi grands que Simone Veil, Zidane et Noah, c'est gratifiant car ce sont des gens pour lesquels j'ai beaucoup de respect. Ça me fait plaisir et ça fait plaisir à mes parents. Ce sont les premières personnes que j'ai averties." Une image ultra-positive qu'il véhicule désormais grâce au film Intouchables. Et Omar Sy tente d'assurer son rôle de modèle - bien qu'il n'ait jamais revendiqué quoi que ce soit - avec prudence : "C'est représentatif de la France que je vis et que j'ai envie d'inculquer à mes enfants [Il est père de quatre enfants avec sa femme, NDLR]. C'est peut-être un peu béni oui-oui, Bisounours, mais c'est de cette France-là dont j'ai envie."
Un discours qu'il nuance cependant en ajoutant : "Je crois que les choses changent encore trop lentement." De plus, il ne souhaite pas s'engager politiquement : "C'est un truc très personnel. Je préfère rester à ma place d'artiste. [...] Le fait d'être très médiatisé en ce moment va faire qu'on va m'écouter plus, alors je préfère éviter de dire des conneries." Une belle aventure qui aurait pu ne pas se concrétiser puisqu'il a failli partir au Sénégal, pays de ses origines : "A l'époque, je me disais qu'en France, ce n'était pas gagné. J'ai bien fait de rester !" Le président de la République Nicolas Sarkozy a d'ailleurs souhaité recevoir à l'Elysée les protagonistes de ce carton du box-office. La rencontre a bien eu lieu le 14 décembre, mais Omar Sy ne s'y est pas rendu, en raison du tournage de son prochain film, De l'autre côté du périph'. Une façon aussi, volontaire ou pas, de ne pas être récupéré politiquement à six mois de l'élection présidentielle.
"Intouchables, ce n'est qu'un film"
Omar Sy a de quoi être fier, mais l'engouement autour d'Intouchables d'Olivier Nakache et Eric Toledano ne se fait pas sans critique. Avec plus de 16 millions d'entrées, ce long métrage est devenu un phénomène analysé sous tous ses angles. Les Etats-Unis se sont penchés sur le cas Intouchables et le prestigieux Variety a publié il y a quelques semaines une critique assassine du film, le taxant de raciste. Le Los Angeles Times revient sur le sujet avec une analyse moins violente mais plus poussée, comparant la différence de vision, selon les mentalités. "Dans l'article de Variety, je perçois un esprit inquisiteur qui, marqué par la paranoïa, reste relativement rare en France au sein des journalistes et critiques," explique au Los Angeles Times le philosophe et historien Pierre-André Taguieff. "Cet extrémisme anti-raciste est, à mes yeux, une spécialité américaine," ajoute-t-il. L'intellectuel français n'a pas trouvé le film raciste, tout en lui reconnaissant "des clichés sociaux et éthniques".
Le journaliste américain du L.A. Times a recueilli les impressions de personnes vivant dans la banlieue, à Bondy précisément. Si les habitants ne se sont pas sentis offensés - l'un dira se retrouver dans des situations vécues par le personnage de Driss -, certains admettent que le film véhicule des stéréotypes en précisant : "Il faut se rappeler que ce n'est qu'un film."
Derrière les habituels Yannick Noah et Zinedine Zidane, devant Simone Veil et Gad Elmaleh, se distingue le comédien Omar Sy. Numéro 3 du classement du JDD, le héros d'Intouchables a confirmé son aura de star, tandis que son partenaire François Cluzet n'est qu'à la 44e place. Omar, trublion du SAV de Canal+ (et désormais du JT Décalé) qui a fait son entrée en scène parrainée il y a quelques années par un certain Jamel, a conquis le coeur des Français. Avec le score de 16,5 millions d'entrées atteint ce lundi 2 janvier, Omar obtient un statut de "chouchou" évident. Le reste du classement se compose de Jean Dujardin (6e), Jamel Debbouze (7e), Dany Boon (8e), Florence Foresti (9e) et Michel Sardou (10e).
"Ça fait plaisir"
En interview pour Le Journal du Dimanche, Omar Sy, 34 ans le 20 janvier, déclare : "C'est génial. Etre entouré par des noms aussi grands que Simone Veil, Zidane et Noah, c'est gratifiant car ce sont des gens pour lesquels j'ai beaucoup de respect. Ça me fait plaisir et ça fait plaisir à mes parents. Ce sont les premières personnes que j'ai averties." Une image ultra-positive qu'il véhicule désormais grâce au film Intouchables. Et Omar Sy tente d'assurer son rôle de modèle - bien qu'il n'ait jamais revendiqué quoi que ce soit - avec prudence : "C'est représentatif de la France que je vis et que j'ai envie d'inculquer à mes enfants [Il est père de quatre enfants avec sa femme, NDLR]. C'est peut-être un peu béni oui-oui, Bisounours, mais c'est de cette France-là dont j'ai envie."
Un discours qu'il nuance cependant en ajoutant : "Je crois que les choses changent encore trop lentement." De plus, il ne souhaite pas s'engager politiquement : "C'est un truc très personnel. Je préfère rester à ma place d'artiste. [...] Le fait d'être très médiatisé en ce moment va faire qu'on va m'écouter plus, alors je préfère éviter de dire des conneries." Une belle aventure qui aurait pu ne pas se concrétiser puisqu'il a failli partir au Sénégal, pays de ses origines : "A l'époque, je me disais qu'en France, ce n'était pas gagné. J'ai bien fait de rester !" Le président de la République Nicolas Sarkozy a d'ailleurs souhaité recevoir à l'Elysée les protagonistes de ce carton du box-office. La rencontre a bien eu lieu le 14 décembre, mais Omar Sy ne s'y est pas rendu, en raison du tournage de son prochain film, De l'autre côté du périph'. Une façon aussi, volontaire ou pas, de ne pas être récupéré politiquement à six mois de l'élection présidentielle.
"Intouchables, ce n'est qu'un film"
Omar Sy a de quoi être fier, mais l'engouement autour d'Intouchables d'Olivier Nakache et Eric Toledano ne se fait pas sans critique. Avec plus de 16 millions d'entrées, ce long métrage est devenu un phénomène analysé sous tous ses angles. Les Etats-Unis se sont penchés sur le cas Intouchables et le prestigieux Variety a publié il y a quelques semaines une critique assassine du film, le taxant de raciste. Le Los Angeles Times revient sur le sujet avec une analyse moins violente mais plus poussée, comparant la différence de vision, selon les mentalités. "Dans l'article de Variety, je perçois un esprit inquisiteur qui, marqué par la paranoïa, reste relativement rare en France au sein des journalistes et critiques," explique au Los Angeles Times le philosophe et historien Pierre-André Taguieff. "Cet extrémisme anti-raciste est, à mes yeux, une spécialité américaine," ajoute-t-il. L'intellectuel français n'a pas trouvé le film raciste, tout en lui reconnaissant "des clichés sociaux et éthniques".
Le journaliste américain du L.A. Times a recueilli les impressions de personnes vivant dans la banlieue, à Bondy précisément. Si les habitants ne se sont pas sentis offensés - l'un dira se retrouver dans des situations vécues par le personnage de Driss -, certains admettent que le film véhicule des stéréotypes en précisant : "Il faut se rappeler que ce n'est qu'un film."