Paul El Kharrat est un sacré personnage ! En 2019, les téléspectateurs de TF1 ont eu l'occasion de s'en rendre compte le découvrant dans les 12 Coups de midi. Très vite, le jeune homme de 21 ans s'est imposé comme champion du jeu, récoltant jusqu'à près de 700 000 euros avant d'être finalement éliminé. Son immense culture générale en a bluffé plus d'un, d'autant que ce passage dans l'émission n'a pas été simple pour lui. En effet, Paul est atteint du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme à laquelle il a appris à s'adapter au quotidien et qu'il évoque dans son livre Ma 153e victoire, paru le 2 septembre dernier. Toutefois, l'étudiant en licence d'histoire reste lucide sur sa condition, dessinant même un portrait de lui-même très critique dans les pages du journal L'Équipe.
"Quand je me regarde, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas. (...) Les parties ne sont pas assemblées correctement", estime-t-il. C'est d'abord physiquement qu'il s'analyse et se juge, prévenant au passage être "très sévère" avec lui-même. "Je trouve que mon cou et ma tête pèchent", constate-t-il. Autre grand complexe : son incapacité à prendre du poids, lui qui pourtant a "besoin de manger en permanence". "Je suis torturé psychologiquement", résume-t-il.
C'est d'ailleurs bel et bien son esprit qui le pousse à se dépeindre ainsi. Un esprit différent, il le sait, qu'il doit à un syndrome qui lui donne "des désagréments sensoriels en permanence". On ne peut presque rien cacher à Paul. Il "entend les gens parler à voix basse (...), ce qui fait que, parfois, (il) entend des choses pas très aimables sur (lui)". "Ça stupéfait toujours", reconnaît-il. Heureusement, il y voit le moyen de faire le tri plus vite dans son entourage, car, s'il se trouve beaucoup de défauts, il en trouve aussi chez les autres et a bien du mal à accorder sa confiance. "Au moins on voit vraiment si la personne est digne d'être notre ami. Bon, généralement, elle est indigne !", lâche-t-il sans filtre. Heureusement, "il arrive que j'entende des choses très sympas."