Journaliste et écrivain, Pierre Veilletet s'est éteint à l'âge de 69 ans. C'est le quotidien régional Sud-Ouest, dont il était l'une des figures historiques, qui a annoncé la triste nouvelle mercredi 9 janvier. Originaire de Momuy dans les Landes, Pierre Veilletet avait reçu le prestigieux prix Albert Londres pour ses reportages sur l'Espagne. C'est là-bas qu'il passait ses vacances au moment de l'agonie puis de la mort de Franco en 1975. Grâce à ce hasard, il avait ainsi pu couvrir cet événement historique pour le journal et recevoir cette belle distinction.
En 1979, Pierre Veilletet crée l'hebdomadaire novateur Sud-Ouest Dimanche. Durant les années 90, il devient rédacteur en chef de Sud-Ouest, et ce jusqu'en 2000. Trois ans plus tard, le journaliste devient président de la section française de Reporter sans frontières qu'il quitte en 2009. Le Landais était également un passionné de tauromachie et en 1979, il avait créé la revue Les Cahiers de la corrida. C'était "un grand styliste, à l'écriture ciselée, drôle, voire caustique avec des nuances désespérées", décrit Yves Harté, le rédacteur en chef de Sud-Ouest. Sur Twitter, le maire de Bordeaux Alain Juppé a rendu hommage à un "grand journaliste, charismatique et rigoureux."
En parallèle, Pierre Veilletet avait connu une belle carrière littéraire. Il a signé de nombreux romans et essais comme La Pension des nonnes (1986, Prix François-Mauriac), Mari-Barbola (1992, prix Jacques-Chardonne), Bords d'eaux (1989, prix Jean-Jacques-Rousseau), Coeur de père (1993) ou encore Le Prix du sang (2003).