La princesse Madeleine de Suède s'apprête à rentrer au pays à l'occasion des traditionnels célébrations entourant la remise des Prix Nobel à Stockholm le 10 décembre (le Nobel de la Paix, lui, est remis simultanément à Oslo).
Mais son amoureux Chris O'Neill, bien qu'officiellement en passe d'entrer dans la famille royale depuis l'annonce de leurs fiançailles en novembre, ne sera pas du voyage. A priori rien de grave à signaler, puisque le couple était hier soir encore de sortie dans New York, au très chic hôtel The Pierre, sur la 5e avenue dans Manhattan, face à Central Park. Madeleine et Christopher étaient particulièrement élégants, sans doute pour assister à un gala de charité - une des principales activités de la princesse - ou une soirée business - le Pierre dispose de nombreux salons luxueux pour tous types d'événements.
Toutefois, une ombre est récemment apparue dans le tableau de leur bonheur parfait. Si l'Amériain Chris O'Neill, financier qui a su redonner à la princesse suédoise le goût de l'amour après avoir enduré la tromperie de son précédent fiancé, semble à tous égards être un gentleman et un bon parti, le quotidien nordique Aftonbladet a mené sa petite enquête et croit avoir trouvé un motif de soupçon. Le journal s'est en effet intéressé aux activités de Christopher, 38 ans, au sein de Noster Capital LLC, une société de services financiers basée à New York mais officiellement enregistrée dans le Delaware, un État des États-Unis d'Amérique qui offre des avantages fiscaux, où elle ne possède pas de locaux. En creusant encore un peu plus, Aftonbladet s'est aperçu que Noster Capital International, société mère de Noster Capital LLC, est domiciliée aux Iles Caïman, paradis fiscal notoire. Et, surtout, qu'elle a su tirer profit de la crise mondiale et générer de gros bénéfices par le biais de short sales (biens immobiliers vendus au rabais après l'éclatement de la bulle en 2006) à l'heure où les banques étaient dans le rouge. Pas une pratique illégale, mais pas très éthique non plus. Et comme, dans les monarchies, on a l'habitude d'exhumer tous les sujets à caution avant un mariage qui intégrera une pièce rapportée dans la famille royale, Chris O'Neill n'échappe pas à la règle.
L'affaire a finalement commencé à être si nauséabonde que l'intéressé a fait une réponse officielle, publiée par le palais royal. Dans son communiqué, Chris O'Neill clarifie notamment sa position dans le groupe : il n'est pas actionnaire de Noster Capital International, mais il est associé dans Noster Capital LLC. Son avocat a notifié qu'il était parfaitement en règle avec le fisc américain et que la société pour laquelle il travaille est dans la totale légalité. Le communiqué indique encore que, compte tenu de sa situation (son prochain mariage avec cadette du couple royal de Suède), ses activités sont amenées à évoluer mais que tout investissement dans une société suédoise est à exclure : il ne fera rien qui puisse s'apparenter à un conflit d'intérêts.
Il n'est pas le premier à avoir mauvaise presse : même le roi Carl XVI Gustaf, avec son passé supposément sulfureux, et la reine Silvia, avec son père supposément collabo, ont eu à se défendre ces deux dernières années.