Le reportage d'Appels d'urgence diffusé le mardi 6 décembre sur TF1 avait pour thème Brigade d'élite contre jeunes délinquants.
Mercredi 7 décembre, au lendemain de la diffusion d'un sujet intitulé "Vols, agressions : Brigade d'élite contre jeunes délinquants" dans le cadre de l'émission Appels d'urgence sur TF1, Yann Barthès révélait dans son Petit Journal, vidéos à l'appui, que des images en provenance de caméras de vidéosurveillance américaines étaient présentes dans ce sujet censé illustrer la violence en France. Une erreur journalistique qualifiée d'"inacceptable" par TF1, qui promettait d'enquêter, et assurait qu'"il n'y avait aucune volonté de TF1 de tromper le téléspectateur". "Ce n'est pas un bidonnage, et il n'y a pas de mise en scène ou de reconstitution, il y a un montage d'images impropre et regrettable", ajoute la première chaîne. Le CSA s'est d'ailleurs saisi de l'affaire, qui a été confiée au service chargé des problèmes de déontologie.
La direction de TF1 va de découverte en découverte. Le Point, dans son édition à paraître ce jeudi 15 décembre, révèle à son tour que Nonce Paolini, PDG de la chaîne privée, vient d'apprendre qui se cache derrière la société TV Presse qui a vendu le sujet à TF1... Il s'agit de Jacques Aragonès, ex-directeur de l'unité magazines de TF1 !
De plus, TV Presse, qui vend des reportages en tout genre à de nombreuses chaînes - de France 2 (Envoyé Spécial), à M6 (Zone Interdite, 66 Minutes...), en passant par TMC (90' Enquêtes) ou Canal+ (Special Investigation) - n'est autre qu'une filiale de Fremantle Media, gigantesque société de production cousine de M6 ! La goutte d'eau qui fait déborder le vase du côté de TF1 qui pensait faire appel à une production indépendante.
Le lien entre TV Presse et Fremantle n'est pourtant pas classé secret-défense. Pas plus que la nomination d'Aragonès, qui remonte au mois d'avril 2011, et a fait l'objet de nombreux articles de presse.
De plus, TF1 a, elle-même, fait appel à plusieurs reprises aux productions Fremantle sans s'en cacher. C'est à cette société que TF1 achète, par exemple, Le Juste Prix, Pouch'le bouton, ou Une famille en or à raisons de plusieurs dizaines d'heures de programme par an...
Joachim Ohnona
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