Après les seins de Kate Winslet dans Titanic 3D, le comité de censure chinois a de nouveau frappé un blockbuster américain, et pas des moindres. En Chine, personne ne craint James Bond, à l'image du comité de censure, réputé pour être l'un des pires au monde, lequel s'est payé le luxe de censurer quand bon lui semblait le plus gros succès international de la franchise, Skyfall. Au menu, une scène tout simplement coupée au montage, des sous-titres et dialogues retaillés et quelques liens discrètement gommés.
Même si James Bond est l'agent secret le plus respecté par la planète cinéma (23 épisodes déjà et 50 ans d'histoire), rien n'effraie le comité de censure chinois. Alors que Skyfall vient de sortir sur les écrans du pays, les spectateurs ont eu la surprise de découvrir une version étrangement lissée du film, notamment quand celui-ci tient la Chine dans son viseur. Ainsi, lorsque l'action se déroule à Shanghai et Macao, la censure refuse que la complice de Daniel Craig aka James Bond, Ola Rapace, y tue un agent de sécurité chinois dans l'ascenseur d'un gratte-ciel. Elle refuse d'également que la James Bond Girl fatale que campe Bérénice Marlohe raconte l'origine de son tatouage et la prostitution chinoise mise en cause. Pour cette scène, les dialogues en anglais restent intacts, mais les sous-titres changent et la prostitution devient mafia, un terme plus vague et subjectif.
Plus loin dans le film, la censure frappe à nouveau et coupe lorsque le vilain Raoul Silva, incarné par l'excellent Javier Bardem, avoue les tortures subies lorsqu'il est arrêté par les autorités chinoises alors qu'il travaillait au MI6 à Hong-Kong.
Interrogé par The Hollywood Reporter qui révèle l'information sur son site, Sony Pictures a refusé de parlementer sur les décisions de censure instiguées par la Chine. En effet, pour Skyfall qui est à ce jour le plus gros succès de la saga, le marché chinois est le dernier challenge à remporter afin de conforter son grand succès au box-office. D'autant que, comme le révèle Le Monde, la Chine est devenue avec 2 milliards de dollars engrangés, le deuxième plus gros marché après les États-Unis. Sony semble presque s'y accoutumer, puisque l'année dernière, Men in Black 3 avait vu son montage aplani de deux scènes, ce qui n'avait pas empêché Will Smith et ses acolytes de glaner 77 millions de dollars, soit le deuxième plus gros chèque encaissé par Sony pour les recettes du film.