Quand il faut sortir le grand jeu, la princesse Stéphanie de Monaco n'hésite pas. Habituée à servir le rayonnement de la principauté et à illuminer ses événements de prestige et/ou de bienfaisance, elle le démontrait il y a peu encore à l'occasion des 50 ans de l'AMADE, aux côtés de sa soeur aînée la princesse Caroline, de sa nièce Charlotte Casiraghi et de son neveu Andrea Casiraghi. Mais le reste du temps, son altesse s'adapte toujours au terrain sur lequel elle joue.
Volontiers casual lorsqu'elle passe en studio une fois par mois pour animer sur les ondes son émission Jungle Fight dans le cadre de son travail en faveur de la lutte contre le sida avec Fight Aids Monaco, la princesse Stéphanie de Monaco se rabat carrément sur des vêtements simplement confortables et qui ne craignent rien lorsqu'il s'agit d'aller bichonner ses deux "filles adoptives" : les éléphantes Baby et Népal.
Loin de l'orientation modeuse de sa ravissante fille Pauline Ducruet, qui s'est fait remarquer lors de la récente Fashion Week de Paris, la soeur du prince Albert II de Monaco continue à s'occuper avec passion, chaque jour, "souvent dès le lever du soleil", des deux éléphantes quadragénaires qu'elle a sauvées de l'euthanasie et recueillies au domaine de Fonbonne à Roc Agel (commune de Peille, Alpes Maritimes), là où, plus jeune, elle voyait son père Rainier III se consacrer aux animaux.
Après avoir déjà laissé un photographe l'accompagner au mois d'août du côté de l'enclos, la princesse Stéphanie, en bas de survêtement et polo, acceptait de bon coeur le 19 septembre dernier une nouvelle intrusion dans l'exceptionnelle complicité qu'elle a nouée avec ces pachydermes dont le destin est lié au sien. Elle, qui n'hésite pas à croire qu'elle a dû "être éléphant dans une vie antérieure" tant elle se sent proche de ces géants qu'elle a assidûment côtoyés durant les années où elle vécut au sein de la grande famille du cirque.
Dès le lever du soleil, elle veille à ce que Baby et Népal vivent comme des princesses
"L'amour a gagné, je regarde devant", savourait Stéphanie de Monaco en juillet dernier après avoir triomphé de l'arrêté d'abattage menaçant les éléphantes Baby et Nepal. L'épée de Damoclès qui pendait au-dessus de leur tête, à l'époque où elles se trouvaient au parc lyonnais de la Tête d'Or et étaient visées par un arrêté d'abattage pour avoir partagé l'enclos d'un congénère mort de la tuberculose, a retrouvé le fourreau, grâce à l'engagement de la princesse et de ses soutiens, victorieux au prix d'une âpre bataille contre les rouages de l'administration. À présent, elles sont en sécurité, et toujours en parfaite santé : tous les examens (premiers tests sérologiques effectués fin juillet, examens complémentaires, premières cultures) sont satisfaisants. "Nous sommes aujourd'hui sûrs que ces éléphantes sont en bonne santé. Tout cela prouve bien qu'elles ne méritaient pas le sort auquel on les destinait, et je n'en ai que plus de satisfaction - et de bonheur - de m'être battue pour elles", a confié la princesse Stéphanie à nos confrères de Gala.
À l'aise à Roc Agel dès leur arrivée le 12 juillet au terme d'un éprouvant périple nocturne, Baby et Népal sont heureuses dans leur chez-elles, cet espace de 3500 m² créé spécialement pour leur bien-être, avec "un énorme abri en bois, un bassin pour s'abreuver et se rafraîchir et tout le sable dont elles ont besoin". Et surtout, on est aux petits soins pour elles : "Ce sont des animaux qui ont besoin du contact humain, nous faisons en sorte qu'elles aient en permanence quelqu'un avec elle, pour leur parler, les occuper, de manière qu'elles ne s'ennuient jamais. (...) Je les promène quotidiennement - je fais le tour du terrain en restant derrière la clôture et elles me suivent. Ces moments passés avec elles sont des moments magiques", témoigne la bienfaitrice de Baby et Népal. Et de préciser : "Au zoo de Lyon, elles n'avaient pas été lavées pendant plusieurs années, depuis leur arrivée ici nous leur donnons une douche tous les matins, parfois deux dans une même journée. Elles sont méconnaissables, leur peau est magnifique, leurs poils ont repoussé, c'est particulièrement visible chez Népal, qui n'en avait plus un seul."
"Six tonnes de bonheur", comme l'avait quantifié Stéphanie, qui se bonifient...