Qui a dit qu'Hollywood n'avait pas froid aux yeux ?
Le remake du Dîner de Cons, intitulé The Dinner (voir la bande-annonce ci-dessus), a effectué une sortie en France très, très, mais vraiment très confidentielle, la semaine dernière, mercredi 10 novembre.
En une semaine, seulement 700 spectateurs l'ont vu. La cause ? Son distributeur, la Paramount, l'a projeté dans uniquement 10 salles dans toute la France. Ce genre de sortie - qu'avaient déjà connu des films comme Super Nacho avec Jack Black ou Stepbrothers avec Will Ferrell -, s'appelle une "sortie technique". Autrement dit, une sortie dans les salles obligatoires pour ensuite pouvoir le sortir en DVD, quatre mois après comme la législation le prévoit.
Malgré la présence à son générique de stars internationales comme Steve Carell (40 ans toujours puceau) et Zach Galifianakis (le Jésus joufflu de Very Bad Trip et actuellement à l'affiche de Date Limite), cette version made in Hollywood de l'énorme succès de la comédie française avait pourtant relativement bien marché aux États-Unis l'été dernier, engrangeant tout de même 70 millions de dollars (cependant bien loin des ambitions du studio). De ce fait, la Paramount et son bureau en France ont sans doute pensé qu'ils couraient à la catastrophe commerciale sur le sol de l'original si bien qu'il n'a pas bénéficié d'une sortie en grande pompe ni d'aucune promotion.
Rappelons que Le Dîner de Cons, celui réalisé par Francis Veber, avait totalisé plus de 9 millions de spectateurs lors de sa sortie et cartonné au préalable sur scène, puis par la suite sur le petit écran.
Voilà donc qui explique cette sortie française d'autant plus discrète qu'il n'y a pas eu la moindre projection de presse de ce film de Jay Roach (Austin Powers, Mon Beau-Père et Moi) pour les journalistes spécialisés. Des journalistes pris, on peut le dire, pour "des cons".