Actuellement en Slovénie où il dispute l'Euro de basket avec les Bleus, Tony Parker s'affiche sur les murs et les bus de Ljubljana. Une popularité savamment orchestrée depuis ses premiers succès en NBA. Aujourd'hui, Tony Parker est un sportif demandé, qui privilégie l'Hexagone et la proximité des marques comme le souligne L'Équipe...
Outre les 12,5 millions d'euros que lui versent chaque années les Spurs de San Antonio, Tony Parker entretient des liens avec une petite dizaine de partenaires qui lui rapportent chaque année 4 millions d'euros. Un joli petit business patiemment construit depuis son titre NBA en 2003, comme le raconte son ancien agent, aujourd'hui auprès de Jo-Wilfried Tsonga. "C'était en décembre 2003, raconte-t-il. On a commencé à élaborer un plan marketing. Je lui ai dit qu'il serait l'athlète français le mieux payé. Mais qu'il ne devait pas devenir un mec qui fasse des kermesses, une bête de foire ou un pilote de F1 avec douze partenaires sur le dos." Résultat, Tony Parker contrôle d'une main de maître sa communication et choisit avec soin ses partenaires.
"J'essaie d'être cohérent avec ce que je fais, qui je suis. Il faut que ça me ressemble, que ce soit un peu moi", explique le meneur des Bleus qui affrontent ce vendredi la Lettonie pour s'ouvrir la porte des quarts de finale. Résultat, Tony Parker noue un lien particulier avec les marques pour lesquelles il travaille, comme récemment avec les skateboards Maverix. Depuis dix ans, TP a renouvelé au moins une fois son engagement avec la quasi-totalité d'entre elles rappelle L'Équipe. "Quand j'ai un sponsor, je le fais à fond, je ne fais pas semblant. S'il y a deux jours sur mon contrat et qu'ils en demandent un troisième ou un quatrième, je dis toujours oui", souligne le meneur des Spurs.
Récemment, le triple champion NBA a signé un contrat de deux ans avec Renault. Et pour cause : "À 17 ans, je passais mon permis et la première voiture que j'ai conduite, c'était une Renault Scénic. C'est une marque française, emblématique. J'ai toujours bien aimé Renault et ça m'a paru logique de collaborer avec eux." Idem pour Kinder, marque pour laquelle il se rend régulièrement au Village Kinder l'été. "La marque, il faut qu'elle me parle, poursuit le futur marié. C'est comme quand j'ai signé Ferrero, moi j'adore les Kinders. Je ne vais pas faire Nuts, je n'en mange pas, de Nuts !" Tony n'a pas non plus hésité à dire non à une prolongation de contrat avec Nike pour rejoindre l'équipementier chinois Peak.
Avec cinq personnes réparties sur les deux continents, Tony Parler a monté une véritable petite entreprise. Et son nom se monnaie à un certain prix... "Je ne vais pas cracher sur l'argent, mais un sponsor à 100 000 euros, ça ne m'intéresse pas maintenant. Je ne veux pas galvauder mon nom", confie-t-il.
Et son nom, Tony Parker ne s'en sert quasiment qu'en France, lui qui se dit "fier d'être français". Outre ses sponsors, son nom lui sert également à organiser le Par Coeur Gala qui, chaque année, reçoit près de 100 000 euros de dons reversés à différentes associations. Il faut également compter sur ses camps de basket, qui attirent chaque été des centaines de jeunes. TP profite donc des quelques semaines de liberté entre deux saisons NBA pour répondre aux sollicitations des marques, comme son voyage en Chine organisé par son équipementier, "où il a eu l'impression d'être une rock-star". La contrepartie ? "Chaque sponsor que je signe maintenant doit investir dans ma fondation et dans mes camps de basket", explique Tony Parker.
Homme d'affaires atypique, Tony Parker gère son image à la perfection. Une image qu'il utilise pour faire fructifier son compte en banque, mais qu'il met également au service de causes qui lui sont chères.