Réactualisation : L'Est Républicain annonce sur son site que les quatre frères Vairelles, Tony, 38 ans, Fabrice, 44 ans, Jimmy, 30 ans, et Giovan, 20 ans, ont été mis en examen ce soir pour tentative d'assassinat. En outre, Jimmy et Giovan sont également mis en examen pour violences en réunion avec armes, ce qui laisse penser que Tony et Fabrice ne se trouvaient pas aux Quatre As à l'origine de l'affaire. Les quatre frères vont désormais être présentés au juge des libertés qui décidera de leur incarcération ou de leur mise en liberté sous contrôle judiciaire.
Publié le 25/10 à 13h04 : Tony Vairelles... Une icône du football français de la fin des années 90, reconnaissable entre mille de par sa nuque longue, sa petite moustache et son port altier qu'il arborait au Racing Club de Lens.
Tony le Gitan, comme on le surnommait dans le métier, est aujourd'hui en garde à vue selon l'AFP, qui tient ses informations de la police. L'international français huit fois sélectionné est dans une sacré mouise.
Dans la nuit du samedi au dimanche 23 octobre, Tony Vairelles s'éclate tranquillement dans une boîte de nuit d'Essey-lès-Nancy, dans la banlieue de Nancy, où il a débuté sa carrière. L'alcool coule à flots, un peu trop même, au point que l'ex-footballeur se fait expulser sans ménagement par les videurs de l'établissement vers trois heures du matin. Mais Tony le Gitan et son petit groupe, dont un de ses frères, ne goûte guère les manières des responsables de la sécurité...
Ils reviennent alors armés de battes de base-ball et s'en prennent aux portiers, qui répondent avec des gaz lacrymogènes. La mêlée se poursuit lorsque l'un des compagnons de Tony décide d'en finir en allant chercher une arme de calibre 22 long rifle. Il arrose les videurs et en blesse deux, à la cuisse et à la main, et un autre plus grièvement au niveau du flanc, même si son état se veut rassurant.
Des versions divergentes
Mais selon les quotidiens L'Équipe et L'Est Républicain, la version est tout autre. Si la scène se passe bien sur le parking de l'établissement des Quatre As, le déroulement des événements diverge. Ce serait le frère de Tony Vairelles, Giovan, qui se serait fait expulser de la boîte avec un ami. Les deux compères passablement éméchés reviennent à la charge armés de battes de base-ball après avoir reçu des coups et des gaz lacrymogènes. Mais peine perdue, ils se font une fois de plus refouler par les membres de la sécurité, recrutés en Allemagne dans la région de Sarrebruck. Humiliés, ils décident d'aller chercher du renfort du côté de la famille. Les quatre frangins Vairelles reviennent alors à bord de deux voitures dont l'une est conduite par le patriarche Guy. Ils sont armés de plusieurs armes de poing selon certains témoins, d'un unique calibre 22 long rifle pour d'autres. Au moins sept coups de feu sont tirés vers les membres de la sécurité. L'un d'eux pourrait être amputé de deux doigts alors qu'un autre a reçu une balle qui s'est arrêté à quelques centimètres de la colonne vertébrale. Une situation qui empêche aujourd'hui les médecins d'opérer la victime... L'enquête a rapidement progressé, l'établissement ayant conservé la clé d'une voiture d'un des suspects.
Dimanche matin, alors que la France disputait sa mémorable finale de Coupe du monde de rugby face aux All Blacks, la police a interpellé cinq suspects, dont l'un a été remis en liberté quelques heures après et qui pourrait être Guy. Mais pour Tony Vairelles et les trois autres personnes, a priori ses frères, c'est désormais le parquet qui décidera aujourd'hui des suites à donner à cette histoire dont les protagonistes sont poursuivis pour "tentatives d'homicides".
Après la liquidation du club de foot de Gueugnon, propriété de Tony Vairelles (qui en porte également le maillot sur les terrains de National) et sa famille depuis son rachat en 2009, et dissout en avril 2011 pour des problèmes financiers (le club existe à nouveau depuis cette saison, évoluant en Divison d'Honneur), c'est une année noire qui se profile pour l'Elvis du ballon rond...