Si George Clooney et sa jeune épouse Amal, en smoking Armani et robe de mariée en dentelle fleurie Oscar de la Renta, affichent leur bonheur en couverture du Paris Match cette semaine, dans ce même numéro, Valérie Trierweiler nous donne à voir tout autre chose. Deux jours après la parution surprise de son livre polémique Merci pour ce moment, l'ex-première dame s'envolait pour Madagascar, à la rencontre de ceux qui oeuvrent pour arracher des familles à la misère et des petites filles aux griffes de leurs agresseurs. Ce grand reportage, réalisé avec la complicité du photographe Corentin Fohlen, est accompagné des confidences de Valérie Trierweiler qui se dit "heureuse" d'avoir écrit son livre qui l'aide à "surmonter le passé".
De retour de Madagascar, Valérie Trierweiler s'est faite discrète. Du moins jusqu'à il y a quelques jours, quand sa venue sur un marché de Barbès a créé un mouvement de foule dont elle a dû être extraite par les forces de l'ordre. On l'a également vue mardi au défilé Paul & Joe. Cette semaine dans Paris Match, le récit de ses rencontres bouleversantes à Madagascar. L'ex-première dame reconnaît que les "événements récents" nourrissent son désir d'aller voir ce qu'il s'y passe. Il y a les témoignages d'amitié, mais aussi la polémique des sans-dents, les attaques, certains proches qui se désolidariseraient, les sondages d'opinion qui l'accablent... On comprend aisément Valérie Trierweiler, mais elle n'a aucun regret : "L'écriture m'a aidée à surmonter le passé et je suis heureuse de l'avoir fait. (...) Le seul reproche que je n'accepte pas, c'est celui du manque de sincérité. Et je n'accepte pas les accusations de mensonges. (...) C'est aussi à cause des événements récents et de cette exposition maximale que je ressens aujourd'hui l'appel du large. Personne ne me reconnaît au fin fond d'un village de Madagascar ou dans un quartier défavorisé au bout du monde. C'est sans doute la meilleure façon de passer à autre chose, de tourner la page. Et d'être enfin moi-même, libérée."
Celle qui a été journaliste politique, jusqu'à ce que son compagnon remporte la primaire socialiste pour les présidentielles, se réinvente en reporter globe-trotter : "J'ai toujours admiré les reporters de terrain, confie Valérie Trierweiler à Match. (...) Je n'ai pas fait ce choix au début de ma carrière car je voulais rester auprès de mes trois garçons." Transformée par un voyage en République démocratique du Congo, lorsqu'elle était encore première dame, Valérie Trierweiler "ressent le besoin de parler de la douleur de ceux qui souffrent en silence et de relayer le travail de ceux qui les aident." Elle raconte les conditions parfois difficiles de son reportage - comme pour lever toute ambiguïté, Valérie Trierweiler explique avoir dormi dans une chambre séparée de celle du photographe qui l'accompagnait à Madagascar - et cette situation paradoxale : "Une fois le reportage réalisé, nous rentrons chez nous, dans notre confort. Mais l'esprit, lui, reste un peu là-bas." S'intéresser à Haïti, l'Inde ou Madagascar renforce également son désir de s'investir en France auprès du Secours populaire. "La misère existe aussi chez nous."
Paris Match, en kiosques le 2 octobre 2014.