Leur love story était du pain béni pour la chaîne Lifetime, mais il semblerait que ce soit plutôt de la confiture aux cochons. Le téléfilm que la chaîne américaine a osé tirer de l'idylle qui lie depuis dix ans et leur rencontre sur les bancs de St Andrews le prince William et la charmante - et désormais mincissime - Kate Middleton, initialement diffusé aux Etats-Unis le 18 avril, raillé et attendu avec froideur en Grande-Bretagne au vu des premières images, a fait un four lors de sa diffusion sur Channel 5 !
Mi-amusés, mi-agacés, les médias d'outre-Manche ont observé avec perplexité l'avancement de cette reconstitution très romanesque qu'ils qualifièrent poliment de "cheesy" (de mauvaise qualité), s'irritant du choix des acteurs, américains (même si la réplique de Kate, Camilla Luddington, est britannique d'origine, et que l'interprète de William, Nico Evers-Swindell, est néo-zélandais - soit natif d'un pays du Commonwealth), et du tournage efectué en majeure partie outre-Atlantique. Mais l'accueil réservé par les spectateurs britanniques au film de Mark Rosman et écrit par Nancey Silvers est beaucoup, beaucoup plus cinglant encore.Un garde britannique en a fait l'expérience : on ne touche pas impunément au couple vedette...
"Tellement nul que c'est bon..."
Le Daily Mail, dont une columniste avait taxé le film de "vraiment affligeant", notant le casting misérable, la réalisation pauvre, le montage lamentable et la vision étonnamment ennuyeuse de la destinée de Kate Middleton, a constaté que des milliers de commentaires dévastateurs avaient déferlé sur Twitter après la diffusion sur Channel 5, et s'en amuse avec un sondage qui laisse le choix entre "C'était brillant : tellement nul que c'en était bon" ou "C'était une horreur : mauvais à couper le souffle". Un bon résumé des vannes et aigreurs des commentateurs.
Le quotidien anglais cite un exemple édifiant, aussi grandiloquent que le téléfilm : "Une seule seconde suffisait à prouver qu'il s'agit de la chose la plus minable et atroce qu'ait engendrée l'humanité." Le pire, c'est que les avis britanniques font globalement écho à l'opinion déjà exprimée aux Etats-Unis, même si une partie de la critique, outre-Atlantique, était moins virulente !
Bref, un sommet du kitsch au sein de la déferlante médiatique et du déchaînement des sosies, qui aura permis à certains, plus portés sur le second degré que d'autre, de se bidonner devant un si piètre spectacle.Pourtant, business is business, et les deux protagonistes de ce docu-fiction étaient à l'oeuvre ce lundi 25 avril pour promouvoir le DVD de leur téléfilm William & Kate, commercialisé le jour même. Et devinez où Camilla Luddington et Nico Evers-Swindell ont posé, elle sexy en mini-robe (pas de chez Whistles...) et perchée sur de hauts talons, lui dans une chemise à carreaux qui est un peu l'exact antagonisme vestimentaire du prince William : devant l'abbaye de Westminster où les vrais William et Kate convoleront dans quelques jours !
Une raison à cela : ils ne lisent pas les critiques... "Il y a une bonne raison pour ne pas les lire, explique Nico Evers-Swindell. Il s'agit du golden boy et de la golden girl de Grande-Bretagne. Ce n'était pas une production britannique, ce n'est pas Tom Hooper qui l'a réalisée, ce n'est pas 'Le Discours d'un roi'. Ce n'est pas une plongée en immersion dans la famille royale. J'ignore ce que les gens pouvaient attendre d'un téléfilm produit en 30 jours par une chaîne connue pour ses créations romanesques. Il a toujours été question d'une version fun. C'est une romance légère, une histoire à l'eau de rose..." Ceci explique cela...
Que se passerait-il si William et Kate, les vrais, voyaient le téléfilm ?
Ils pourraient bien attraper quelques rides et cheveux blancs ! Ils pourraient même... prendre trente années derrière la cafetière d'un seul coup ! Le prince William et Kate Middleton dans 30 ans ? C'est justement ce qu'a imaginé le chroniqueur belge Pierre De Vuyst pour le supplément magazine du quotidien Le Soir, dans son blog dédié aux têtes couronnées. Sur le site lesoirmag.be, vous pouvez découvrir le prince William et la future princesse Catherine tels qu'ils pourraient être en 2041, par la magie du morphing... Le résultat est dur (cliquez ici) !
Seule vraie interrogation : le prince William aura-t-il vraiment encore autant de cheveux sur le caillou, même après le discours de témoin que lui a concocté son frère le prince Harry ?!