Daredevil et Les 4 Fantastiques rebootés : adieu Ben Affleck et Jessica Alba

Les super-héros sont vraiment increvables. Une dizaine d'années après avoir essuyé un échec colossal avec Daredevil (2003) de Mark Steven Johnson, la Fox s'emballe sur un reboot du film avec Ben Affleck entré au panthéon des pires blockbusters. En parallèle, le studio a choisi Josh Trank (Chronicle) pour chapeauter le reboot des Quatre fantastiques. Une somme de décisions dictées par le succès phénoménal des franchises adverses qui prouve que l'ère des super-héros est loin d'être révolue.

Heroes War

Un rapide calcul du box-office explique pourquoi la Fox s'empresse de raviver ses vieilles flammes. Face aux 1,4 milliard de dollars récoltés par Marvel et Disney avec Avengers, au raz-de-marée de la Warner avec The Dark Knight Rises et au beau démarrage de The Amazing Spider-Man, la Fox compte avant tout sur le succès de X-Men - très relatif puisque leur reboot a récolté moins de dollars sur toute sa carrière que celui de l'homme-araignée en une semaine.

Face à la rude concurrence, le studio s'accroche. Repoussé depuis près d'un an, le tournage de The Wolverine sera finalement lancé le mois prochain avec Hugh Jackman et James Mangold à la place de Darren Aronofsky. La suite de X-Men : Le Commencement est prévue pour janvier prochain, lorsque Jennifer Lawrence aura bouclé Hunger Games 2. Et la Fox ne s'arrête pas là. Auréolé du succès de Chronicle (2011) très apprécié des critiques, Josh Trank décroche la réalisation du reboot des Quatre fantastiques, qui ne manquera pas de zapper la lecture insipide des deux films de Tim Story avec Jessica Alba et Chris Evans.

Mais la renaissance de Daredevil s'annonce plus compliquée depuis le départ impromptu du réalisateur David Slade (Twilight : Chapitre 3 - Hésitation). Car pour des raisons légales, le studio doit lancer la production de ce reboot avant l'automne sous peine de céder les droits du super-héros au monstre Marvel-Disney. Les prochains mois seront donc décisifs pour la Fox, qui devra choisir entre nourrir l'ennemi et lancer un film dans l'urgence. Reste à savoir si le business triomphera sur le bon sens.