Noir Désir : Un membre du groupe bientôt élu conseiller municipal

Les élections municipales 2014 offrent leur lot de surprises. Et notamment lorsque l'on trouve par hasard une personnalité du monde de la culture s'engager en politique. C'est le cas de Denis Barthe, ancien batteur du groupe Noir Désir. Après avoir donné le "la" aux paroles engagées du groupe emmené par son ami de toujours Bertrand Cantat, Denis Barthe s'est éloigné du très médiatisé groupe de rock français, aujourd'hui séparé.

Même s'il évolue aujourd'hui au sein du groupe The Hyènes, le voici désormais engagé dans la politique, au service de la commune dans laquelle il habite depuis 15 ans, Sore dans les Landes. L'AFP nous apprend ainsi que Denis Barthe figure en 13e position sur l'unique liste présentée à Sore, commune d'un millier d'habitants du nord des Landes, et que par conséquent, il est donc assuré d'être élu conseiller municipal dimanche prochain.

"Je ne suis pas dans une reconversion, je n'ai pas d'ambitions politiques", se défend l'intéressé, âgé de 50 ans. Denis Barthe a été sollicité par Vincent Gelley, un exploitant agricole tête de liste sans étiquette, et a accepté de se présenter à ses côtés après être "tombé d'accord" avec lui sur un projet de "préservation des services publics et des équipements" de la commune.

Pour Denis Barthe, "si j'ai choisi de m'installer à Sore il y a quinze ans, c'est parce qu'il y avait un groupe scolaire, des commerces, des services publics. Or tout ça est de plus en plus menacé." Justifiant son engagement pour une ville qu'il connaît bien, Denis Barthe évoque la piscine municipale "non rénovée", le groupe scolaire "chaque année menacé de réductions de postes" ou encore les services de La Poste "toujours sur la sellette". Parmi les désirs du batteur, le souhait de voir l'avènement à Sore "d'un skate-park et d'un terrain multisports".

Celui qui n'a "jamais été encarté nulle part" mais revendique "une sensibilité de gauche" est assuré d'être élu faute de liste adverse. Il regrette toutefois cette absence de concurrence qui aurait "permis un vrai débat d'idées".