À 20 ans, alors qu'elle avait la vie devant elle, Justine Vayrac, très jeune maman d'un petit garçon de deux ans, Gabin, a été sauvagement tuée. C'était au lendemain de la sortie de Justine dans une boîte de nuit de Brive-la-Gaillarde, dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier, où elle aura croisé la route de Lucas L. Cette connaissance déjà croisée dans le passé va alors s'occuper d'elle, car elle se sent mal. Aujourd'hui encore, son ami Théo, qui l'a confiée à ce Lucas L., ne s'en remet pas. Car après de longues auditions, Lucas L., 21 ans, a fini par avouer avoir tué puis enterré le corps de la jeune femme non loin de l'exploitation agricole dans laquelle il travaille, niant son viol et son enlèvement. Mais voilà qu'à cause d'une grosse erreur, des éléments de l'enquête pourraient bien être annulés.
C'est ce que rapporte Le Parisien de ce lundi 23 octobre. Ce mercredi 25 octobre, une reconstitution est prévue mais Lucas L. ne devrait pas y prendre une part active, sur les conseils de son avocat. Celui-là qui lui avait déjà recommandé en décembre 2022, de garder le silence lors d'un transport sur les lieux car Me Michel Labrousse avait remarqué que la défense n'avait "toujours pas reçu le certificat d'autopsie", alors que le procureur avait communiqué auprès de la presse quelques jours plus tôt. Le pénaliste n'a pas abandonné ce grief, rappelle Le Parisien. Le conseil attend beaucoup de l'audience prévue le 7 novembre prochain, devant la chambre criminelle de la cour de cassation.
Ce serait trop facile
En effet, la décision de celle-ci pourrait bien faire annuler une grande partie du travail des enquêteurs. L'avocat de Lucas L. entend bien à nouveau pointer, comme il l'avait fait en juin dernier, plusieurs irrégularités dans la procédure de ce dossier. En lien avec la saisine du juge d'instruction et aux conditions de réalisation de la garde à vue. Il est ainsi précisé que c'est sans la présence d'un avocat que les déclarations de Lucas L. ont été recueillies, notamment sur le lieu désigné où il avait enfoui le corps de Justine Vayrac. En droit, un tel manquement pourrait conduire à l'annulation de certains actes de l'enquête. Des résultats majeurs de ce dossier, tels que la localisation du corps, la découverte du cadavre ou encore les résultats de l'autopsie pourraient être considérés comme nuls. De quoi donc fragiliser grandement le dossier mais aussi peut-être conduire à la libération de Lucas L.
Cette idée fait déjà froid dans le dos à certains proches de la jeune femme de 20 ans dont le corps a été supplicié. Vincent trouve cette perspective "injuste", quand Théo s'interroge vivement. "On est en France, il y a des lois... mais ce serait trop facile", fait-il savoir. Lui qui a bien du mal à trouver le sommeil depuis cette tragique nuit, s'inquiète des possibles représailles si Lucas L. venait à être libéré.
Lucas L. reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture définitive du dossier.