Période compliquée pour André-Pierre Gignac... Alors que ses ex-coéquipiers de l'équipe de France s'apprêtent à disputer la Coupe du monde au Brésil sans lui, l'attaquant de l'OM est mis en cause dans une procédure de reconnaissance de paternité, comme avant lui un autre footeux passé par Marseille, Marcel Desailly. Céline S. (29 ans) se bat depuis deux ans pour que l'attaquant reconnaisse sa fille Marie (4 ans). Et elle revient sur cette bataille dans les pages de Nice-Matin...
"Il a insisté pour choisir le prénom de Marie." Pour Céline S., agent d'escale à Marseille pour une grande compagnie de transport, André-Pierre Gignac est bien le père de son enfant. Elle raconte ainsi que l'ancien joueur de Toulouse et de Lorient a vécu sa "grossesse au quotidien", a "insisté pour choisir le prénom de Marie", a "versé 2500 euros sur la liste de naissance" et a même passé "le premier Noël de Marie" avec ses parents. Des éléments qui prouvent à quel point il était impliqué...
Problème, André-Pierre Gignac n'a jamais voulu reconnaître officiellement la fillette. En octobre, le tribunal de grande instance de Marseille avait bien ordonné au joueur de l'OM de se soumettre à un test de paternité. Un rendez-vous avait été fixé mi-mars à l'Institut français des empreintes génétiques, à Aix-en-Provence. Sauf que l'attaquant ne s'y est jamais présenté.
André-Pierre Gignac ne s'était pourtant pas opposé à l'expertise au tribunal. Il avait ainsi reconnu avoir eu une relation avec Céline mais il avait rappelé qu'elle "avait décidé seule de garder l'enfant" et lui avait assuré qu'elle "assumerait seule les conséquences" au début de sa grossesse. C'est ce que confirme également la maman de Marie. Mais elle raconte avoir cru à une vraie histoire d'amour avec lui, tandis que le footballeur parle d'une relation qui n'était "pas exclusive".
Cette relation avait débuté en 2011 lorsque Céline, invitée par sa soeur qui connaît André-Pierre Gignac, était venue assister au match OM-Arles-Avignon au stade Vélodrome avec quelques amis. À la suite de la rencontre, ils passent la soirée ensemble et la future maman, qui sort d'une histoire douloureuse, est séduite par l'attaquant, à l'écoute de ses problèmes. "Il était trop attentif. J'avais besoin de ça. Au fil des jours passés à se raconter nos vies, je suis tombée folle amoureuse de lui", explique-t-elle à Nice-Matin.
Quelque temps plus tard, c'est l'"accident" : "Je suis tombée enceinte sous pilule, par accident. Parce que je croyais qu'on était en train de vivre une vraie grande et belle histoire, j'ai décidé de garder le bébé. Sans mettre la pression à André-Pierre. Je lui ai dit, c'est vrai, que j'en assumerais seule les conséquences s'il n'était pas prêt", ajoute la maman de 29 ans. À ce moment-là, ADG sort de sa vie, mais il y revient. Elle croit alors que leur histoire va repartir, d'autant qu'il suit au plus près la grossesse selon elle...
Sauf que Céline va déchanter, et en août 2012, elle saisit donc la justice. "Ce n'était plus possible. Je lui avais mis le marché en main : soit tu sors de ma vie, soit tu assumes. Il n'a fait ni l'un ni l'autre. Ce n'était pas tenable pour l'équilibre de la petite. C'est uniquement pour cela qu'à un moment, je me suis dit que seule la justice [pouvait] trancher", se justifie-t-elle. "En septembre, Marie fera sa rentrée. Est-ce que je vais devoir cocher 'père inconnu' quand il va falloir que j'aille l'inscrire à l'école, dans quelques jours ?", s'inquiète maintenant la maman. Son avocate Me Delclos se dit de son côté "très sereine", tandis que celui d'ADG, Me Spyridonos, n'a pas souhaité faire de commentaires.
Ce n'est pas la première fois que la vie privée d'André-Pierre Gignac défraye la chronique. En décembre 2012, l'ex-compagne d'André-Pierre Gignac, dont il est séparé depuis avril 2010, avait été condamnée pour fraude au RSA. Elle est la mère de ses deux enfants légitimes, dont l'aîné se nomme André-Pierre Junior (6 ans).