L'histoire a tout d'un scénario de série B... Une course-poursuite avec les forces de l'ordre, différentes tentatives pour échapper à l'interpellation et une arrestation suivie d'une garde à vue.
Sauf que l'histoire n'a rien d'un film et qu'elle concerne l'un des footballeurs les plus en vue de Bordeaux, un jeune latéral du nom de Benoît Trémoulinas déjà appelé en équipe de France. Dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 mars, vers 3h20, le joueur des Girondins de Bordeaux est pris en chasse par une patrouille des forces de l'ordre alors qu'il roule à vive allure dans les rues de la cité. Il tente de semer ses poursuivants en s'engouffrant dans un parking, brisant la barrière au passage, avant de d'être stoppé net par un chantier...
Taux d'alcoolémie élevé, tentative de fuite, le jeune homme de 25 ans est bien entendu conduit au poste et placé en garde à vue. Une information confirmée par le patron des Girondins, Jean-Louis Triaud, le matin même : "Il a fait une faute, ce n'est pas très pro, ni très malin. (...) Quand on est en faute, il faut se rendre à l'évidence et accepter l'erreur commise. (...) C'est une erreur de jeunesse, une maladresse, c'est inacceptable de la part d'un joueur pro."
Benoît Trémoulinas a par la suite reconnu les faits et accepté une convocation devant le tribunal dans une procédure de plaider coupable pour laquelle il devra répondre des faits de "conduite sous l'empire d'un état alcoolique, refus d'obtempérer et dégradations volontaires de biens". Il a choisi d'envoyer au journal Sud Ouest une lettre d'excuses où il reconnaît ses torts dans un texte mêlant mea culpa, humour et autodérision : "J'ai, comme vous le savez tous déjà, été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi, en état d'ébriété, et dans dans un élan d'intelligence, pour ne pas dire de génie, j'ai essayé de m'enfuir. Je le confirme, l'alcool ne rend pas intelligent, et j'en profite pour présenter mes excuses à tous ceux que mon comportement a choqués ou plus probablement déçus. Les dégâts ne sont que matériels, je sais que l'essentiel est là. La vérité est simple, j'ai voulu fuir car j'avais trop bu, et c'est bien parce que j'avais trop bu que j'ai imaginé qu'il était préférable de fuir. Je pense que mon président Jean-Louis Triaud a su, en quelques mots, décrire cet incident : je n'ai pas été malin."
Effectivement, ce n'était pas très malin, Benoît...