Par tous les moyens, l'avocat de Cédric Jubillar tente de disculper son client. Alors qu'une deuxième demande de remise en liberté vient d'être rejetée par la Justice, le 2 septembre 2021, Me Alary développait sa version des faits à Midi Libre Dans une interview datée du 30 août 2021, le pénaliste s'irrite une énième fois du travail des enquêteurs, qui d'après lui n'ont pas assez exploré d'autres pistes.
"Ils n'ont travaillé que dans l'unique objectif monomaniaque de la culpabilité du mari. Ils n'ont sérieusement pas écarté le reste", regrettait Me Alary au quotidien régional. Il continue d'évoquer les autres hypothèses qui auraient pu mener à la mort de Delphine Jubillar. "Il y a aussi ce véhicule qui reste stationné avec le plafonnier allumé, cette voiture qui passe devant la pharmacie tellement vite qu'on n'arrive pas à identifier son immatriculation, les sites de rencontres. Beaucoup de choses n'ont pas été exploitées", développe-t-il.
N'évoquant pas même les menaces de mort proférées par son client à l'encontre de Delphine Jubillar, née Aussaguel, l'avocat balaie tous les éléments graves et concordants menant à la mise en examen de Cédric Jubillar pour "homicide par conjoint". Me Alary révèle également que son client ne se serait pas vraiment rendu sur une application de rencontre le soir de la disparition de son épouse, comme le prouvait pourtant l'étude des données téléphoniques. "Il n'est pas allé sur un site de rencontres. Il a en réalité reçu une notification d'un site et il a dû cliquer dessus. La connexion n'a duré que quelques secondes !", plaide-t-il.
Quant au fait qu'il a réussi à retrouver l'amour aussi vite avec Séverine, rencontrée lors d'une battue pour retrouver la mère de ses enfants : "Mais quel était le délai de carence raisonnable en deçà duquel il était indécent qu'il puisse retrouver quelqu'un ? Tout cela n'est que de la morale. Ça n'en fait pas un coupable".
Me Alary a déjà fait appel concernant la demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, rejetée en première instance. Le plaquiste est toujours incarcéré à Seysses, près de Toulouse, où il attend une audience prévue en octobre prochain. Il reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la fermeture du dossier.