À seulement 22 ans, la Chilienne Florencia Espiñeira vient de marquer l'histoire du sport de son pays en devenant la première athlète encore en activité à faire son coming out. La jeune femme, championne junior (médaille de bronze) de la Coupe du monde de cross country, souhaite aider d'autres personnes à assumer leur sexualité.
"Je n'ai pas rendu publique mon homosexualité par le passé car je n'en avais pas eu l'occasion mais je dois reconnaître qu'en réalité, ce n'est pas si difficile, pas si terrible", a-t-elle confié au journal La Tercera. Et d'ajouter : "Je suis gay, et si le dire peut aider des gens dans la même situation à également l'affirmer, alors c'est parfait. Je suis fière d'être avec ma petite amie dans les compétitions. Évidemment, on peut toujours se soucier de la discrimination dans son domaine professionnel, parce qu'il s'agit de notre source de revenus, mais je ne pense pas que cela me causera des problèmes."
Florencia Espiñeira a également critiqué le fait que le monde du sport au Chili "soit une des zones les plus réactionnaires de la société". "J'estime que, pour les sportifs, qui ont par exemple une belle vitrine médiatique, il devrait être plus simple de reconnaître leur homosexualité. Je pense qu'ils pourraient contribuer un peu plus à cette cause. Je voudrais pour ma part que cela serve à tous les homosexuels pour qu'ils puissent s'assumer. J'espère que les sportifs homosexuels arrêteront de se cacher et mèneront une existence plus transparente", a-t-elle déclaré.
Plus que jamais, le monde du sport évolue et les compétiteurs n'hésitent plus à se dévoiler au grand jour, cassant petit à petit l'image d'un monde dominé par des hétérosexuels et confortant les plus jeunes dans l'idée qu'il n'y pas lieu d'être gênés d'être homosexuels.
Thomas Montet