En avril dernier, Guillaume Durand, grand amateur d'art, était présent à la soirée de vernissage de la Fondation Louis Vuitton pour son exposition temporaire "Basquiat X Warhol à quatre mains". Une apparition rassurante du journaliste de 70 ans auprès de sa femme Diane de Mac Mahon et un de leur fils Joseph, souriant un an et demi après avoir annoncé souffrir d'un cancer de la mâchoire. Mais ce samedi 8 juillet c'est à cause d'un adieu que l'animateur fait à nouveau parler de lui. Après quinze ans de bons services, Guillaume Durand fait ses adieux à la matinale de Radio Classique, comme il le révèle dans les colonnes du Figaro. "Je suis délivré de la promesse de l'aube", préfère-t-il expliquer, de manière plus poétique.
S'il conserve son émission culturelle du dimanche, Bande à part, le journaliste cessera d'y animer la matinale. Se lever à 5 heures du matin, ce féru de théâtre et de dîners mondains, avait dû s'y contraindre. Radio Classique parmi toutes ses aventures audiovisuelles a été celle qui lui convenait probablement le mieux, mêlant "réalité et art". Et il s'apprête désormais à vivre un grand changement. Pas le premier, lui qui a connu des moments difficiles alors qu'il a annoncé souffrir d'un cancer de la mâchoire. Lors de ses séances de radiothérapie, c'est à ses enfants qu'il pensait pour se donner de la force. "À chaque fois que je passais dans la machine, j'avais dans la main une carte postale que m'avait envoyée Angélique (sa dernière fille de 15 ans). Je lui ai dit que je serai encore là quand elle aura 20 ans", fait-il savoir. Cette maladie qu'on lui a diagnostiquée en 2021, Guillaume Durand l'évoque : "Une expérience harassante, terrassante, bouleversante. À la fois une catastrophe et une révélation." "Un cancer extrêmement douloureux, dit-il. La perspective de boire un gaspacho ou un nem trop épicé peut te faire monter au plafond", confie Guillaume Durand.
C'est à la fois inquiétant et jouissif
Alors avec ces "adieux" à la matinale de Radio Classique, certes il tourne une page mais il n'a pour autant pas l'impression de prendre sa retraite. "C'est quelque chose d'autre qui commence, livre le journaliste. Et c'est à la fois inquiétant et jouissif. Ne plus se lever à 5 heures du matin... après ma maladie j'avais besoin de repos." Guillaume Durand pourra ainsi prendre plus de temps le matin pour se repose, "voir et lire".