Juan Manuel Fangio n'avait pas le monopole de la légende du sport automobile, en Argentine. A Buenos Aires, bientôt 18 ans après la mort de Fangio, on pleurait samedi 15 juin 2013 la disparition de José Froilán González : le pilote argentin, rapporte l'AFP, s'est éteint à l'âge de 90 ans, après deux mois d'hospitalisation, a fait savoir sa famille.
Si le premier, avec ses 24 succès en 51 Grands Prix et ses cinq titres de champion du monde, reste emblématique d'une certaine excellence et d'une suprématie absolue sur la Formule 1, le second avait contribué à le faire briller, partageant l'asphalte avec lui dans les années 1950.
Né en 1922, José Froilán González avait d'ailleurs été le premier pilote Ferrari à remporter un Grand Prix, s'imposant le 14 juillet 1951 sur le circuit de Silverstone en Grande-Bretagne aux dépens d'une Alfa Romeo (jusqu'alors invaincue) pilotée par... Juan Manuel Fangio.
González avait débuté dans la F1 en 1950 à bord d'une Maserati lors du Grand Prix de Monaco et disputé 26 courses en neuf saisons (1950-1957 et 1960), aux côtés de son compatriote Fangio. Trois ans après son premier succès, il récidivera en allant chercher à nouveau la victoire à Silverstone, en 1954, année du second titre de champion du monde de son plus grand rival.
L'AFP rappelle que González, connu également comme le seul pilote de F1 à avoir par ailleurs triomphé aux 24 Heures du Mans, avait été salué le 10 juillet 2011 par un bel hommage de la Scuderia Ferrari et de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), en tant que premier pilote à avoir offert une victoire au constructeur au cheval cabré, 60 ans plus tôt. Le champion du monde espagnol Fernando Alonso, qu'on imagine aujourd'hui très touché, avait alors piloté le Ferrari 375 F de ce moment historique...