153 émissions, 691 522 euros de gains... L'aventure de Paul El Kharrat dans Les 12 Coups de midi aura marqué les esprits. Le jeune candidat, diagnostiqué autiste Asperger, garde un excellent souvenir de son passage dans le jeu présenté par Jean-Luc Reichmann. Mais alors que certains estimaient que la production l'avantageait, il confirme à demi-mot auprès de nos confrères de TV Mag.
"Le thème suivant semble choisi pour moi, si la production avait voulu me faire un cadeau, elle n'aurait pu mieux faire", écrit Paul El Kharrat dans son livre baptisé Ma 153e victoire. Et en interview, il confie avoir "un peu" eu le sentiment d'être avantagé. "Je sentais que la production voulait me faire gagner, qu'elle voulait me donner ma chance et que je reste dans le jeu. Elle voulait que je me fasse connaître", avoue-t-il.
La star du programme note que "les candidats avaient des questions liées à des études, ou des sondages" tandis que lui avait droit à des questions d'histoire, son domaine de prédilection. "On peut se poser des questions avec raison, et je pense qu'ils m'ont donné ces questions-là pour que je réponde bien et que je tienne pendant un nombre assez conséquent d'émissions", poursuit-il.
Cette supposée sur-protection de la part de la production des 12 Coups de midi, Paul El Kharrat l'apprécie mais la trouve injuste : "C'est bien aimable à elle, mais il est vrai que je trouve assez terrible ces coups de pouce que l'on peut te donner, quitte à léser les autres candidats. Mais en même temps, à titre personnel et purement égoïste, c'est une chose qui était souhaitable pour moi."
Mais de cette expérience dans le jeu de TF1, le champion qui a désormais sa place aux Grosses Têtes de RTL au côté de Laurent Ruquier n'en garde que le meilleur, "un très bon souvenir, avec des très belles personnes, des bons moments, un partage, une complicité et une bienveillance coutumière". En bref, cette émission a changé sa vie, comme il le dit lui-même.